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Devoir de mémoire : la conception de Dieu dans la tradition Négro-Africaine, en raison de la colonisation politique, culturelle et spirituelle de l’Afrique, de nombreux Noirs/Africains ont une image erronée et fausse de la spiritualité Négro-Africaine; « Beaucoup sont convaincus que leurs ancêtres ignoraient l’existence d’un seul Architecte ou Dieu à l’origine de notre univers; aussi, on dit avec dédain que les Noirs/Africains étaient animistes, qu’ils croyaient aux esprits des arbres, et pourtant, aujourd’hui, plusieurs scientifiques Occidentaux, comme le biologiste Rupert Sheldrake, prônent une vision animiste de la nature »

Nous sommes en train de dépasser les conceptions mécanistes, le nouveau modèle de réalité revient à une conception animiste de la nature vivante, déclarait-il dans une interview au magazine Inexploré en janvier 2013. Voici la conception Noire/Africaine de Dieu expliquée par Credo Mutwa, le gardien de la tradition zouloue.

Mon enfant, tu connais les enseignements de tes parents selon lesquels chaque enfant apprend qu’il existe un Grand Dieu (et qu’il y a aussi des petits dieux), mais tu ne sais tout simplement pas ce qu’est ce Grand Dieu, que nous invoquons le Dieu Tout-Puissant, et c’est ce que nous vous dirons aujourd’hui. (Le Dieu Tout-Puissant, qui est le Dieu des dieux des dieux, est tout en tous. Chaque arbre, chaque brin d’herbe, chaque caillou que vous voyez là-bas, chaque être vivant, que ce soit les hommes ou les animaux, font tous partie de Dieu, tout comme chaque cheveu sur votre tête, chaque puce sur votre tête. tête et chaque goutte de ton sang fait partie de toi).

Le soleil est une partie de Dieu, la lune est une partie de Dieu et chacune des étoiles est une partie infinitésimale de Celui qui est et qui n’est pas encore, celui qui était et n’était pas encore, et celui qui sera et à présent n’a pas encore été; parce qu’il n’y a jamais eu une époque où Dieu n’existait pas et il n’y aura jamais une époque où Dieu n’existait pas.

Extrait du Livre du Credo Mutwa, Indaba mes Enfants P. 561 lors de l’enseignement qu’il a reçu de ses parrains et marraines lors de son Initiation de Chaman (guérisseur traditionnel).

Credo Mutwa est ce que nous appelons en Occident un Shaman et dans ma langue, le lingala, un Nganga. Dans son livre My People, il nous explique ceci à propos du Nganga : (les Bantous savaient depuis très longtemps que la lune n’émet pas sa propre lumière, mais reflète celle du soleil. C’est la raison pour laquelle un guérisseur traditionnel est appelé (Nyanga ou Nganga), le même nom donné à la lune car elle reçoit l’illumination/lumière des ancêtres et la reflète sur les gens. (La lune a aussi toujours été notre symbole d’amour). « Il est très difficile, voire impossible, de traduire les concepts Noirs/Africains en français. Par exemple, le terme Nganga ne se traduit pas en français, il n’y a pas d’équivalent, et par commodité de langage, on dit (Shaman ou médecin traditionnel) ».

L’anthropologue et jésuite Eric de Rosny, auteur de l’ouvrage (Les Yeux de ma chèvre publié en 1981), qui a été initié par un Nganga du Kameroun, reconnaissait déjà la difficulté de présenter, de définir le Nganga en langue française.

Le paradis

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