KONGOLISOLO
Actualité

Autour du mot « Négro »: Le mot « négro » est seulement la version espagnole pour dire « Noir » Et la langue espagnole provient du latin lequel tient ses origines du grec classique

D’où Grec, on a les mots « Nekho », « Necho » ou « Necro » pour désigner ce qui ne « meurt jamais » ou qui « renaît sans cesse » à travers la décomposition ; mais que d’autres appellent la « Mort ».

Historiquement, lorsque les Grecs ont voyagé pour la première fois à Kemet il y a 2500 ans, cette civilisation africaine était déjà très ancienne. La Grande Pyramide avait plus de 30 000 ans et le Sphinx était encore beaucoup plus vieux. Et, l’écriture, la science, la médecine et la religion faisaient déjà partie de nos plus antiques civilisations et qui, pour la plupart, avaient atteint leur apogée.

Lorsque les Grecs helléniques sont arrivés en Afrique, ils étaient d’abord venus en tant qu’étudiants pour s’asseoir avec humilité aux pieds de nos Grands Maîtres afin de découvrir ce que les Africains savaient déjà. Mais seulement dans le cadre d’une relation étudiant/enseignant où l’enseignant pouvait seulement enseigner autant que l’étudiant était capable de comprendre.

Cependant, les personnes Nilotiques comme les autres Africains avaient depuis longtemps compris qu’une autre forme de vie existait au-delà de la tombe, qu’ils pratiquaient comme une science sous la forme d’un culte dédié aux Ancêtres ou par des rituels de momification. Cela était pour nous l’un des meilleurs moyens de reconnaître et de se souvenir de la vie des personnes qui avaient vécu avant nous ainsi que de leur capacité ou de leur compétence à pouvoir encore guider spirituellement les vivants.

C’est la raison pour laquelle nos temples avaient été essentiellement conçus comme des lieux où les Ancêtres pouvaient être honorés lors des jours fériés (ou Jours Sanctifiés). Tout comme aujourd’hui, les ancêtres sont honorés pour leurs attributs spécifiques à travers les jours désignés. En cela, les générations actuelles se reconnaissent en eux.

Mais comme les gens de la vallée du Nil avaient des centaines de temples, voire même des centaines de Jours Saints pour vénérer les Ancêtres, et même des lieux où les Ngu (Roi) étaient ointes d’une matière noire pour simuler l’immortalité, les Grecs de l’époque avaient naïvement imaginé que les Africains avaient un souci avec la mort. C’est pourquoi, l’acte du Culte Ancestral sera associé à la nécromancie ou comme la communication avec les Morts.

Un autre mot pour la Nécromancie était le mot “magie » dont la racine Necro provient de « Nkh » (mort/renaissance) en « medu neter », puis de « Nko, « Nekho ou Necho » (Roi) pour donner « Necromantia » en grec. Et « Nigromantia » en latin dont la fonction servait également à désigner l’art de l’interrogation après la vie, dans un but de divination pour des personnes décédées, mais qui survivent et communiquent encore avec les vivants comme cela a toujours été pratiqué dans l’Afrique ancienne et contemporaine. 

Toutefois, quand ils sont retournés d’où ils venaient, ces Grecs avaient aussi pris avec eux nos cultures, nos divinités et nos sciences qu’ils avaient déformées en toute sorte de croyances dont le mot « Négro » a évolué à partir de ce grand malentendu.

Cependant, moins de 300 ans après l’arrivée des premiers Grecs en Afrique, leurs descendants sont revenus en conquérants, lesquels détruiront nos villes, nos temples et nos bibliothèques afin de mieux revendiquer le savoir africain comme le leur. L’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie est l’un de leurs forfaits.

Non seulement l’héritage africain avait été maintenant volé, mais le vol des maîtres enseignants, des savants, experts et Artisans avait rapidement suivi, notamment avec la naissance de la traite des esclaves. À un moment donné, ils ont tout fait pour les déshumaniser afin de dévaluer leur grande valeur historique en tant que Peuple et ainsi mieux garantir leur valeur marchande en tant qu’esclaves.

Aussi, ils ont décidé de créer une définition négative au mot « Nku/Ngu », « Negus », « Niger », « Nigerus », Negro en espagnol ou Nègre en français. Autrement dit, celle d’une race à leurs yeux, destinée à mourir avec une histoire morte et surtout sans aucun espoir de résurrection tant qu’ils resteraient ignorants de leur passé. Un peu comme une triple mort, à savoir la mort de l’esprit, du corps et de l’âme du peuple Africain … C’est la raison pour laquelle, pendant des siècles, il était strictement interdit aux captifs Noirs et aux Africains en général d’apprendre à lire et à écrire parce qu’ils savaient qu’une telle connaissance de soi était la clé de leur libération. Et c’est la véritable raison pour laquelle ils l’avaient placée hors de notre portée.

Ce faisant, c’est seulement lorsque nous nous sommes rééduqués à partir de notre propre Histoire, que nous avons naturellement cherché à nous redéfinir. D’où l’évolution des mots Nkh, NkoNagaNkaNgrNegus jusqu’au mot negro qui est venu à définir la couleur Noire; et à terme les personnes d’origine africaine, a représenté une progression de la conscience de soi.

Et aujourd’hui en tant que peuple fier, nous avons la responsabilité de nous (ré)éduquer afin de redécouvrir nos véritables identités parce que seule la Connaissance de Soi est la clé pour ouvrir la porte à l’Avenir.

Source: Livre « Le mot (négro) son origine et son mauvais usage » par Richard B. Moore

Articles similaires

Laisser un Commentaire