Par rapport à l’Afrique, les religions importées ont inventé plusieurs styles de Dieu. Ces mêmes religions ont fixé ou édicté les règles philosophiques, théologiques et morales. En Afrique, les religions importées sont venues avec comme mission civilisatrice et jouer un rôle soi-disant de développement auprès des peuples qu’ils auraient trouvés, endormis d’un sommeil millénaire. Pourtant, la religion n’a jamais civilisé et développé un seul peuple ou un seul pays au monde.
Mais, en voulant civiliser l’Africain selon leur vision égocentrique, l’Africain s’est peu à peu déraciné de sa source, de la nature et des forces qui l’alimentaient. Du coup, il vit comme une épave sur l’océan de la vie.
Les religions importées ont fixé Dieu dans des temples, mosquées synagogues, des Assemblées (Ecclésias). Ils ont placé sa « Parole » dans des livres, soit disant sacrés (Bible, Torah, Talmud, Coran, Vedas). Ils sont surtout inventés les credo, les dogmes et les doctrines en son nom. Tout ça pour imprimer leur marque de fabrique de la puissance tutélaire d’un Dieu imaginaire et de la suprématie de ses hommes. C’est stupide que de croire que Dieu habite au Ciel ou dans les temples au construits par les hommes.
Pourtant, la bible, elle-même, réfute cela : « Le Très haut n’habite pas dans ce qui est fait des mains d’hommes (Acte des Apôtres 7 : 48) ; Dieu n’habite pas dans de temples faits des mains d’hommes » (Actes des Apôtres 17 : 24). Alors pourquoi aller chaque dimanche dans des églises et cathédrales à la recherche de Dieu, alors que Dieu lui-même n’y habite pas ? Pourquoi continuer à chercher Dieu là où il n’habite pas ??
Les cultures africaines, avant l’arrivée du colonisateur esclavagiste, possédaient une spiritualité très profonde, une alliance étroite ou intime avec la nature, aux éléments (Air, Feu, Terre, Eau et en connexion avec d’autres grandes forces de la nature). Et surtout, la culture africaine définissait Dieu comment étant une entité impersonnelle, génératrice de tout avec son double : « Grand Architecte de l’Univers et Grand Horloger des cycles ». Elle n’enfermait pas Dieu dans un temple ou dans un dogme ! Les Africains vivaient simplement en harmonie avec la nature et les uns envers les autres. Car la nature, c’est Dieu au travail. Le Philosophe, anglais Sir Francis Bacon n’avait-il pas, lui aussi, affirmer que « Dieu et la Nature sont seulement différents dans la même mesure du sceau et de son empreinte ? ». Aucun temple même pas les cieux ne sauraient contenir Dieu » (I Rois 8 : 27).
Les religions des esclavagistes, en créant un Dieu externe à l’homme, créèrent la dualité en l’humain, la confusion, la crainte de l’autre, car chacun voulut démontrer que son Dieu était plus valable que le Dieu de l’autre. Et tout peut se confirmer par leur passé sanglant qu’on connaît et les guerres des religions qui n’ont pas encore dit leur dernier mot. Elles continuent à faire des ravages à travers le monde. C’est logique, si vous croyez que Dieu est un Papa tyran dans le ciel qui vous régit, dicte votre conduite, puis vous dit que ses voies sont impénétrables et que les personnes qui « Raisonnent », vont tout droit en enfer, et bien soyez en sûrs qu’il y a quelque chose qui vous manque dans la tête.
Autre point important : en plaçant une autorité religieuse intercédant entre Dieu et vous, vous restez dans la dépendance et l’assistanat spirituel ; et de ce fait, vous êtes manipulable.
Les religions importées ont favorisé aussi le syndrome de la victime chez l’Africain en ces mots : « Je suis un pécheur, je suis un pauvre pécheur». C’est une drôle d’invention que ce Dieu courroucé, jaloux (jaloux de qui, de quoi, des autres dieux) puisse être et que l’on ait imposé à l’Africain d’aujourd’hui (…) Moralité !
