KONGOLISOLO
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Devoir de Mémoire : Les défis de l’étude des cultures Noires/Africaines, lorsque l’on entreprend des études sur les cultures des peuples d’Afrique, on est souvent confronté à plusieurs défis notamment (la langue d’étude, les approches doctrinales, les paradigmes, le contexte); « L’utilisation systématique de la sémantique occidentale, par exemple, s’est avérée être un défi majeur car elle constitue un piège lorsqu’on tente d’étudier les cultures Noires/Africaines »

En conséquence, les chercheurs s’efforcent de transmettre des idées venues d’Afrique avec une approche délibérée qui déforme, altère et trompe, le plus souvent, non seulement le sens profond de la vérité culturelle Noire/Africaine, mais aussi la vérité historique. « Au niveau sémantique, chez le peuple Kongo par exemple, le terme, qui sert à désigner (l’esclavage) en langue Kikôngo, se dit (N’wûmbu) ».

De ce mot vient (Wûmba), qui signifie donner (une) forme à quelque chose qui était sans forme, comme un morceau d’argile. Et le verbe (Wûmba) était utilisé pour véhiculer l’idée de Création. C’est presque la même chose que le verbe swahili (Umba) avec le préfixe (Ku), qui signifie aussi Créer.

Par ailleurs, la différence entre le (servage), pratiqué par certains peuples Noirs/Africains, et (l’esclavage) apporté et pratiqué par les Arabes et les Européens, il est toujours important d’examiner ces notions avec les termes propres aux Noirs/Africains pour détecter leurs mensonges historiques. Afin de bien comprendre les implications de la servitude en Afrique.

S’il n’y avait pas non plus de mot pour désigner la prison, c’est tout simplement parce qu’il n’y avait pas de prison en Afrique avant l’intrusion des Arabes et des Européens. Parce que la pratique du (N’wûmbu ou Kiwûmbu) chez les Kongo était le moyen de remodeler moralement et humainement une personne pour l’aider à se réintégrer dans la communauté pour la servir. Il est également important de noter que dans la société matrilinéaire (Kôngo), comme dans bien d’autres, il était interdit de soumettre toute femme (Kiwûmbu).

Ce n’est donc qu’en utilisant les langues Noires/Africaines que les peuples Noirs/Africains peuvent, par eux-mêmes, se rendre fidèlement compte que la pratique du (Kiwûmbu), était très loin de la pratique diabolique et inhumaine de l’esclavage (Arabe et européen).

Contrairement à l’esclavage, le Kiwûmbu était considéré comme un processus créatif dont le but était de donner une nouvelle opportunité à un ancien ennemi afin qu’il puisse se transformer et trouver une place dans sa nouvelle société en tant que nouvelle personne, moralement équilibré, possédant des biens et capable même de se marier ou de se remarier. « Or, que les chercheurs n’utilisent que les mots apportés et imposés en Afrique par la culture arabe et occidentale sur fond d’esclavage, puis par la colonisation, au fil du temps, les Kongo ont subi la distorsion de l’usage réformateur du (Kiwûmbu) ».

C’est la raison pour laquelle, à travers le continent, de nombreuses populations ne réalisent même plus ou ne font plus la différence originelle qui existait entre l’esclavage et le servage à propos des Kiwûmbu.

Les défis

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