Vous ne l’imaginez peut-être plus aujourd’hui, mais l’adoption du christianisme n’a pas été un jeu d’enfant. Diverses puissances coloniales successives en Afrique ont rasé des villages entiers pour imposer le christianisme. Quiconque s’aventurerait à se livrer à la pratique des cultes ancestraux était passible de la peine de mort. « Des chefferies entières ont été littéralement incendiées et saccagées par les missionnaires coloniaux. Depuis, les cultes Noirs/Africains qui se pratiquaient au grand jour sont entrés dans la clandestinité ».
De nombreuses sociétés secrètes voient alors le jour pour continuer à entretenir en privé la mémoire ancestrale. Dès lors, le colon missionnaire met en place tout un schéma de dénigrement des cultes ancestraux qui passe par la promesse du paradis à ceux qui y renoncent, et de l’enfer à ceux qui s’obstinent dans cette voie. Aujourd’hui, les enfants d’Afrique dont la mémoire a été effacée par nos manuels scolaires se souviennent à peine de cette époque, leur mémoire a été effacée. Il ne jure plus par Jésus, personnage de la mythologie gréco-romaine et judéo-chrétienne. Ils attendent que ce personnage fictif revienne un jour.
En attendant, surtout, ne leur parlez pas du (Vaudou, du Bwiti, du culte Osirien, Amonien/Atonien, du Mvet, du Mbok Bassa, du Nyambéisme; Etc). Ils vous diront qu’ils suivent Jésus, sous-entendant que dans les cultes Noirs/Africains, il n’y a pas de Dieu. Voilà, ce que nous sommes devenus. Et aujourd’hui, les cultes Noirs/Africains recherchent la légitimité dans leur propre terres (pays) !