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La Vénus du Dahomey : l’histoire à la fois troublante et digne de la Vénus du Dahomey « Son histoire commence à l’automne 1887, dans la prison de Cotonou à Dahomey (actuel Bénin); en fait, Saint-Juste, un Français, un aventurier aux allures d’un vrai cow-boy, vient chercher Diamanka, l’une des dernières Amazones survivantes »

Près d’un siècle après la Révolution française, l’esclavage est théoriquement aboli, mais le soi-disant « Contrat », signé avec une croix ressemble plus à un achat qu’à autre chose. Ramenée en bateau jusqu’à Paris, Diamanka ne tarde pas à se retrouver, avec son petit frère, exhibée comme un animal dans le village africain reconstitué en jardin d’acclimatation. « Interdit de nourrir les indigènes », était-il écrit sur une pancarte.

Des visiteurs bien habillés, venus avec leurs familles, se pressaient derrière les barrières comme au zoo. Ce sont des faits très historiques. Créé en 1850 pour présenter des espèces animales et végétales, le jardin du bois de Boulogne a ainsi exhibé, entre les années 1870 et 1890 ( 20 1ns durant) les « Sauvages et leur mode de vie si étonnant et effrayant » (voir cette photo de Maurice Buquet, prise en 1887 et tirée de la collection Roland Bonaparte).

Dans la Vénus du Dahomey, les visiteurs assistent au spectacle d’une simulation de bataille entre les tirailleurs sénégalais et la guerrière. Captive, l’Amazonie n’en est pas moins captivante. À la fois noble et sauvage, belle et guerrière, sensuelle et dangereuse, mais aussi fière et perdue. Cette Vénus Noire, tout en étant exploitée, ne s’est pas laissée voler ce qu’elle a de plus précieux : sa virginité et sa dignité de combattant. Par la suite, c’est finalement Monsieur de la Fillière, médecin et scientifique qui lui montre un attachement responsable pour elle. Chercheur passionné et fasciné par cette Vénus si sauvage, il s’est intéressé à elle qu’il a fini par la ramener chez lui pour la soigner.

Bref, cette Vénus du Dahomey est un véritable voyage à travers l’histoire. C’est un excellent exemple de choc culturel, d’exploitation humaine et de sauvagerie, non pas des Africains, mais de la façon dont ils sont traités parce qu’ils sont si différents des autres !

La Vénus du Dahomey

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