KONGOLISOLO
Actualité

Devoir de mémoire : les années du Zaïre ne sont pas toujours à haïr, Mobutu à droite avec Roi Pelé en 1968 quand le Zaïre était dans son apogée, (le maréchal Mobutu est ce président qui a fait rêver à son peuple la prospérité pendant ses deux premiers quinquennats au pouvoir); « Hélas, malheureusement, tout a basculé quelques années plus tard; Mobutu et Pelé se sont retrouvés aussi lors de la coupe du monde 1974 en Allemagne de l’Ouest »

En 1960, le Congo belge obtient son indépendance. En 1965, Joseph-Désiré Mobutu s’empare du pouvoir par la force. Celui qui fut gardien de but dans sa jeunesse va alors utiliser le football pour servir son régime et son culte de la personnalité. Entre investissements massifs, succès en CAN et polémiques, le Congo verra l’émergence d’une équipe mythique, (les Léopards). Quand, dans la violence, Joseph-Désiré Mobutu accède au pouvoir, l’ancien journaliste va utiliser le sport comme une manière de promouvoir sa politique. 

À l’instar du Nigérian Benjamin Nnmadi Azikiwe qui, dans années 40 et 50, avait utilisé le football à des fins politiques, il va user du sport le plus populaire comme un moyen d’affirmer sa vision du Congo. Dès 1965, alors que Mobutu vient de s’emparer du pouvoir, Stanley Rous, président de la FIFA, se rend sur place. Il constate lors de son séjour que la fédération congolaise de football est une simple auxiliaire du gouvernement. En réalité, les terrains de football congolais n’ont pas attendu Mobutu pour être le théâtre d’instrumentalisation politique. En 1957, un match entre l’Union Saint-Gilloise, club bruxellois et une sélection de joueurs congolais avait viré à l’émeute et à l’agression des supporters belges, assimilés aux colonisateurs. Un événement en forme de prémices à l’indépendance de 1960.

Sous Mobutu, le stade devient d’abord le lieu d’exécutions publiques, comme celles de quatre anciens ministres accusés de complots et pendus devant 20 000 personnes en 1966. Puis, rapidement, le dictateur congolais va utiliser le football comme une arme politique. Au niveau de la sélection, les joueurs autrefois surnommés (Simba deviennent les Léopards). Une manière de s’approprier l’équipe nationale pour celui qui est toujours coiffé d’une toque en peau de léopard lors de ses sorties publiques. En parallèle, dans un pays qui tire notamment sa richesse de ses mines de diamants, il investit dans le football local.

Lors d’un match amical face au Ghana, il se rend compte du faible niveau des footballeurs locaux étrillés trois buts à zéro par les Black Stars. Illico, il parvient à effectuer le rapatriement d’une partie des joueurs exilés en Belgique et recrute des entraîneurs étrangers.

Zaïre

Articles similaires

Laisser un Commentaire