Jadis en Afrique Noire, la circoncision et l’excision étaient essentiellement initiatiques. Il ne s’agissait pas d’opérations d’usage banales, mais ces opérations étaient précédées et suivies de pratiques fondamentalement initiatiques. « Ce fut une éducation dure et rigoureuse, capable de rendre les initiés circoncis des Hommes et des Femmes forts et dignes, plus forts et dignes d’affronter avec courage le combat et les défis de la vie ».
Nul ne peut s’initier aux choses traditionnelles en Afrique Noire profonde s’il n’est pas circoncis, mais la circoncision et l’excision avaient aussi pour but de lutter efficacement contre la prostitution et (l’impuissance), considérée comme (contre nature), les ancêtres ne l’ont jamais autorisée. C’est une abomination. Celui qui alimentait ces tendances était immédiatement exclu de la société. Il devient ainsi un paria, vivant dans la forêt, loin de la société.
La circoncision moderne est à l’origine de l’impuissance sexuelle qui prédomine aujourd’hui. Le nombre élevé d’impuissants sexuels ou le phénomène de faiblesse sexuelle, nous le devons au système moderne d’excision, à notre époque dit le patriarche (MINYEM Mi Ndje Tjanda), la circoncision était pratiquée sur des sexes moyennement matures, entre l’âge de 10 à 15 ans. « Cela permettait au praticien de détecter la présence de chaque veine. Alors qu’aujourd’hui, c’est sur les bébés dont les veines ne sont pas encore détectables que la circoncision est pratiquée ».
Ce qui détruit pratiquement le sexe de l’enfant. Il convient de noter que la toute première purge d’un nouveau-né (garçon) chez les Basa’a contenait un remède qui devait commencer par entretenir sa virilité. « Deux méthodes de circoncision existent traditionnellement. Allongé sur un toit ou assis sur une pierre. Pour panser nos blessures. On les infusait d’huile rouge et on effectuait une sorte de massage à l’aide d’écorce d’arbre (HEP), préalablement chauffée au feu. La guérison était assurée en quelques jours. Et une machine prête à servir toute une vie ».
À notre époque, l’impuissance ou la faiblesse sexuelle étaient des exceptions. Et le vieillard insolent ajouta : (Prêtez-moi votre bamiléké pour une nuit, et je suis persuadé qu’elle ne voudrait plus partager votre lit).