Capturé au Kongo, à l’âge de douze ans, Macandal était très cultivé bien que toute éducation soit interdite aux esclaves. Il parlait et écrivait couramment l’arabe, connaissait les arts (musique, sculpture et peinture), mais également les plantes et leurs vertus médicinales, ce qui lui valut d’être recherché par d’autres esclaves ainsi que par les colons français pour ses services.
Il était aussi très éloquent et avait l’art de soulever les foules avec ses discours. Une rivalité amoureuse l’opposant au maître de la plantation au sujet d’une esclave de maison, Macandal fut condamné à recevoir 50 coups de fouet, mais réussit à s’échapper mystérieusement pendant l’administration de la sentence. Devenu un « Nègre marron », il allait de plantation en plantation la nuit pour inciter d’autres esclaves à se joindre à lui dans la lutte pour la libération.
Capturé à plusieurs reprises, il réussit à se libérer mystérieusement, ce qui contribua à établir une légende autour de son personnage. Alors qu’il s’apprêtait à lancer une vaste campagne d’empoisonnement des esclavagistes français, il fut capturé, condamné à mort pour « Séduction, profanation et empoisonnement » Et brûlé sur le bûcher le 20 janvier 1758.