Hobbes compare les intellectuels ignorants à des oiseaux qui entrent dans une pièce en passant par la cheminée. Et puis ils se retrouvent coincés et ne peuvent plus sortir. « On a toujours appris à ces oiseaux que la porte de sortie se trouve là où il y a la lumière ».
Les voilà qui ne trouvent pour unique solution pour quitter la salle que d’aller se cogner contre la fenêtre vitrée, tout simplement parce que la lumière vient de là ! « Ce qui leur manque selon Hobbes, c’est l’essentiel, l’intelligence, pour poser la plus importante des questions »
Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment sommes-nous entrés dans cette pièce ?? C’est en retraçant toutes les étapes qui ont conduit à en arriver là que ces oiseaux pourront prendre en compte que malgré l’obscurité représentée par la cheminée, la sortie est paradoxalement par là.
Le cas des Noirs/Africains
Ce qui manque aux intellectuels Noirs/Africains, c’est la nécessité de toujours revenir à l’histoire de la rencontre violente entre leurs ancêtres pacifiques, mais traités comme des (sauvages), et les occupants européens qui ont utilisé la sauvagerie de la violence pour prétendre les civiliser.
Ce qui leur manque, c’est de se rappeler à chaque fois qu’ils sont le lièvre et les autres le chien. Ce qui leur manque, c’est de comprendre que le lièvre ne peut pas considérer comme valable tout ce qu’il a appris à l’école canine, puisque les deux ont des objectifs opposés : l’un veut enfermer l’autre et le garder toujours sous contrôle tandis que l’autre veut se libérer de cette surveillance. Et du coup, ils ne peuvent objectivement pas fréquenter la même école.
Conclusion
Aller à l’école ne fait pas d’un individu un intellectuel ou une personne alphabétisée; aller à l’école aide à entraîner le cerveau à la mémorisation et à la répétition, mais très peu à la réflexion. Aujourd’hui, beaucoup de gens se méprennent sur leur statut qui confondent parler comme Molière et agir comme Kramoko.
Nos villages Africains regorgent de plus d’intellectuels que dans nos grandes universités, car l’intellectuel réfléchit et se rend utile à sa communauté, et à son pays, tandis que le diplômé répète, répète les recettes, les théories, les idées, les folies, les erreurs. d’autres personnes qui, dans de nombreux cas, sont en décalage avec leur réalité sociologique et culturelle.
By, Jean Paul Pougala
