Dépourvu d’armes et sans armée, Kimbangu n’avait pour seul levier que sa conviction profonde et sa mission spirituelle pour éveiller les masses opprimées. De village en village, il portait un message d’espoir, de dignité et de libération à l’endroit des Noirs, appelant à la résurrection de la conscience africaine face à la domination coloniale.
Sa voix, bien que pacifique, représentait une menace pour le pouvoir colonial belge, qui voyait en lui un homme subversif, susceptible d’ébranler l’ordre établi. Ainsi fut-il arrêté, jugé et condamné à mort par la justice coloniale. Sa peine fut ensuite commuée par le Roi des Belges en emprisonnement à perpétuité. Simon Kimbangu mourut en détention après y avoir passé trente années, sans jamais renier les idéaux de sa lutte.
Considéré aujourd’hui comme le précurseur des mouvements indépendantistes en RDC, son héritage spirituel et politique reste vivant. En reconnaissance de son rôle fondateur, le Gouvernement congolais a institué la date du 6 avril, jour de son arrestation, comme journée nationale chômée et payée, dédiée à la mémoire de Simon Kimbangu, à son combat pour l’émancipation de l’homme noir et pour la conscience africaine.
Il demeure à jamais une figure emblématique de la résistance, non seulement pour le peuple congolais, mais aussi pour l’ensemble de l’Afrique en quête de dignité, de souveraineté et de conscience pour un nouvel élan de maturité et de prospérité.
Nuru Afrika