KONGOLISOLO
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CMZ (Compagnie Maritime Zaïroise) : le 18 février 1967 naquit la Compagnie Maritime Congolaise qui désormais battait pavillon congolais. Un important programme de formation des hauts cadres de commandement et des officiers de la marine marchande commença

Les fils du pays furent envoyés dans les meilleures académies de formation de gens de mer en Belgique, en URSS (Odessa), pour apprendre les sciences nautiques, la mécanique navale, les techniques hôtelières et les télécommunications maritimes.

Les recrutements limités d’abord à l’ouest furent rapidement étendus au niveau de la république avec un quota pour toutes les provinces afin de s’assurer que la mixité congolaise se retrouve au sein d’équipages, comme elle se retrouvait aussi dans les noms des navires.

La compagnie changera de dénomination à plusieurs reprises : en 1971, la CMC devint CMZ, Compagnie Maritime du Zaïre, et le 30 novembre 1973, la Compagnie Maritime du Zaïre fut dissoute pour faire place à la nouvelle CMZ (Compagnie Maritime Zaïroise).  À son apogée, la CMZ, grâce au support le l’office de la gestion du fret maritime (OGEFREM) et la règle des 40-40-20 de l’OMI (organisation maritime internationale) avait assez de fret pour disposer de 12 navires en propre répartis sur diverses lignes maritimes régulières.

Le président Mobutu lui-même s’impliquait personnellement.Une anecdote qui en dit long survint en 1973 à Anvers,lors de la cérémonie du baptême du MV Kananga à sa sortie du chantier naval de Hoboken. Mobutu fut reçu par un commandant et un premier mécanicien belges, alors qu’il s’attendait à voir des Congolais occupant déjà ces postes de responsabilité.

En un moment donné, le président faussa le pas au service de protocole pour aller s’échanger avec l’équipage congolais gardé à plusieurs mètres de distance. Il s’approcha du plus gradé parmi eux, le premier officier Lelo Mbulu. Il lui demanda depuis quand il occupait ce grade (plusieurs années, le mûr de verre vers le commandement semblant infranchissable). « Zwa maswa oyotokokutana na Matadi » Ordonna le Président à l’officier. Retournant vers le commandant belge, il lui montra du doigt le premier officier et décréta : « C’est lui qui ramènera ce navire à bon port à Matadi.»

Nous avions ainsi le premier commandant de la marine marchande du Congo, grâce à ce piston de taille treize longues années après l’indépendance du pays. Et du même coup, le premier chef mécanicien (Chief engineer) pris la charge 
des machines. Par la suite, le Président passera régulièrement des séjours à bord du navire qui disposait des suites de luxe et pouvait contenir une centaine de passagers.

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