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Haïti : l’assassinat odieux du Président Jovenel Moïse « De prime à bord, nous tenons à adresser nos sincères condoléances à sa famille biologique, à sa famille politique et à tous nos frères et sœurs haïtiens; que son corps repose en paix » Beaucoup se demanderont pourquoi son corps et non son âme – en fait dans la culture africaine, l’âme ne meurt pas pour se reposer, l’âme de Jovenel Moïse continuera à vivre tandis que son corps sera, au repos

Ça fait mal à tous les Noirs/Africains de voir un leader haïtien mourir comme ça (en 20210), criblé de balles et tué de manière aussi atroce. Car Jovenel Moïse est un afro-descendant. Et tout ce qui touche Haïti touche tous les Noirs/Africains ou les afro-descendants. Haïti, ce pays des Caraïbes, c’est le seul pays presque exclusivement Noir du continent Américain. Et il est aussi le plus pauvre; « D’après les occidentaux (Blancs) ».

En effet, Haïti est la première république Noire à avoir arraché son indépendance aux Français en 1804. En 217 ans d’indépendance, le pays a eu 58 présidents. Beaucoup ont été assassinés et renversés par des coups d’État. Il y avait un prêtre président au nom de Jean Bertrand Aristide, également renversé. L’histoire du pays nous apprend qu’un président n’a régné que 3 mois et 4 président en 2 ans (…). Mais les adeptes de la hiérarchie des races peuvent revoir leur exemplaire (copie) : « Haïti a payé depuis plus d’un siècle l’équivalent de plusieurs centaines de millions de dollars à la France en guise de « Dette » de l’Indépendance acquise au début du XIXe siècle, dont il ne s’est jamais remis.

Le pays a été en grande partie détruit par un tremblement de terre il y a quelques années, poussant le président sénégalais Abdoulaye Wade, alors chef de l’UA (Union africaine) à proposer que les pays africains partagent tous les Haïtiens, dont le pays était voué à disparaître. (…).

Faisons une petite réflexion. Dans la politique et la diplomatie à l’occidental, il n’y a pas d’amitié. Entre États, seuls les intérêts et les rapports de force comptent. « Il n’y a que les Africains et surtout les Congolais qui croient à la rhétorique de la fraternité et de l’amitié entre les États. Voilà pourquoi Félix Tshisekedi Tshilombo, président de la République démocratique du Congo, pense que l’ambassadeur américain à Kinshasa Mike Hammer est son ami.

L’ancien président des États-Unis Franklin Delano Roosevelt (30 janvier 1882 – 12 avril 1945), dont le mandat présidentiel est parti du 4 mars 1933 au 12 avril 1945, avait tenu une déclaration sur Haïti en ces termes : « Il faut constamment soulever les va-nu-pieds contre les gens à chaussures et mettre les gens à chaussures en état de s’entre-déchirer les uns les autres, c’est la seule façon pour nous d’avoir une prédominance continue sur ce pays de nègres qui a conquis son indépendance par les armes. Ce qui est un mauvais exemple pour les 28 millions de noirs d’Amérique ».

Les États-Unis n’ont jamais été amis ou frères avec qui que ce soit (État). Sous l’égide de Jovenel Moïse, Haïti avait voté contre le Venezuela pour permettre à l’Amérique de sanctionner le Venezuela, ce pays socialiste, pendant le règne de Maduro. Aujourd’hui les Américains ont lâché celui qui voulait se faire passer pour leur chouchou haïtien.  Il parait que ce sont les commandos colombiens et vénézuéliens qui auraient effectué le raid au domicile de Jovenel Moïse au point de l’éliminer physiquement en le criblant de balles, ce qui n’a pas épargné son épouse (qui poursuit maintenant les soins en Floride).

Si nous recommençons à faire de la politique à l’Africaine, nous cesserons d’être humiliés par des impérialistes sans foi ni loi qui veulent à tout prix diaboliser Haïti et son peuple afin d’entretenir désespérément son malheur. « Quand on mange avec le diable, on utilise une longe fourchette ». Cette leçon de vie, feu Jovenel Moïse l’aura apprise à ses dépens.

Haïti

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