Une journée internationale évoquée dès 1910 : la première occurrence de cette idée remonte au début du XXe siècle. Marqué par la mobilisation des suffragettes, présentes au Royaume-Uni dès 1903, le mouvement de lutte pour les droits des femmes connaît en 1909 un autre temps fort lors d’une manifestation nationale aux Etats-Unis : le Parti socialiste d’Amérique évoque alors le dernier dimanche de février pour mobiliser, chaque année, tout le pays autour de cette thématique.
En 1910, la Conférence internationale des femmes socialistes, constituée d’une centaine de femmes de dix-sept pays rassemblées à Copenhague (Danemark), vote à l’unanimité une motion soulignant la nécessité d’une « journée internationale des femmes ». Il s’agirait de la première déclaration appelant à un mouvement rassemblant plusieurs pays, menés par l’Allemande Clara Zetkin, journaliste et femme politique devenue une figure historique du féminisme.
Quant au choix de la date du 8 mars, il a, dès 1955 et pendant plus de trente ans, fait l’objet d’un mythe, largement relayé dans les médias, par plusieurs historiennes américaines ou même dans la documentation officielle de l’ONU. « L’origine de cette journée remonte au 8 mars 1857, où à New York, pour la première fois, des femmes travailleuses, des ouvrières de l’habillement manifestèrent pour leurs revendications », raconte ainsi le 26 février 1955 le journal France Nouvelle, cité par l’historienne Françoise Picq dans un texte sur l’origine du 8 mars. Problème : aucun document historique ne fait mention de cet événement, qui n’est d’ailleurs jamais mentionné par Clara Zetkin comme référence pour la journée internationale qu’elle appelle de ses vœux.
Mais au Cameroun, comme dans de nombreux pays africains, le 8 mars, la Journée de la femme, est aussi un événement vestimentaire. Un pagne, symbole de la femme africaine par excellence, est choisi comme uniforme, et ça devient aussi un jour de fête et de stupidité pour les femmes Noires/Africaines