Ce serait, en effet, faire preuve d’une grande naïveté que d’imaginer que les Blancs ont mis fin à leur soi-disant « mission civilisatrice » et s’être déchargés de leur « fardeau ». Certes, l’on ne nous appelle plus (en public, en tout cas), barbares et sauvages, mais nous n’en sommes pas moins « sous-développés », ou « en voie de développement », c’est-à-dire déficients, et définis négativement par rapport aux occidentaux.
Quand on examine la réalité Noire/Africaine, on s’aperçoit qu’il y a, d’une part, une partie de la tradition qui est restée intacte et qui continue à vivoter à l’abri de toute influence moderne ; d’autre part, une tradition altérée par une contamination européenne. Peut-on, dans les deux cas, parler de « Renaissance ? »