KONGOLISOLO
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Devoir de mémoire : qui furent les premiers occupants de l’Afrique centrale, notamment du Kongo ? Selon les historiens A6fricanistes, les premiers occupants de l’Afrique centrale, plus particulièrement du Kongo, furent les Pygmées; « Le territoire de Bikoro (province de l’Équateur en RDKongo) est composé de trois grandes tribus bantoues dans lesquelles sont parsemés les Pygmées, on peut les citer ainsi (le Ntomba 45 %; les Ekonda 30 %; les Ngele –A-ntando 15 %; les Pygmées 10 % »

Les Bantous : langues, peuples, civilisations (groupe de langues Négro-Africaines parlées au centre et au sud du continent à partir d’une ligne allant de Douala, Kameroun, à Mombasa, Kenya). Le terme a été inventé en 1862 par le philologue allemand Wilhem Bleek pour caractériser les langues dans lesquelles (les hommes) sont appelés Bantu (préfixe pluriel Ba, radical Ntu), le singulier étant Muntu. L’homogénéité de ces langues fut démontrée en 1907 par un autre linguiste allemand, Carl Meinhof. Exemple, le mot (enfant) s’appelle Omwana en mpongwe (Gabon); Mwana en mbochi (Kongo); Mwana en bobangi (République centrafricaine); Umwana en kinyarwanda (Rwanda); Mwana à Bemba (Zambie); Mwana à Chokwe (Angola).

Selon la classification établie en 1963 par l’Américain Joseph Greenberg, les langues Bantoues forment une subdivision de la famille Nigéro-Kordofanienne, dans laquelle on retrouve la plupart des langues d’Afrique Noire, à l’exception notable des langues Nilotiques (Dinka, Masaï, Nuer…) Et les langues Khoisanes (également connues sous le nom de langues à clic) parlées par les Bushmen et les Hottentots d’Afrique australe.

On situe le foyer originel des peuples (Bantouphones) dans la région du lac Tchad, au nord du Kameroun actuel, d’où ils auraient essaimé à travers l’Afrique centrale à la veille de l’ère chrétienne. Longeant la lisière nord de la grande forêt équatoriale, ils l’auraient contournée par les plateaux des Grands Lacs pour poursuivre leur extension vers le sud. Les groupes les plus méridionaux, les Xhosas et les Zoulous à l’Est, les Hereros à l’Ouest, n’ont atteint leur zone d’habitat actuel qu’aux XVe et XVIe siècles. Le nombre des langues bantus est de 350 à 400 suivant que l’on considère certains parlers comme des langues ou des dialectes. Pour les linguistes, par exemple, le kirundi et le kinyarwanda, les langues nationales respectives du Burundi et du Rwanda, ne sont rien d’autre que des dialectes d’une même langue. De même qu’au Gabon le mpongwe, le galwa, l’enenga, le nkomi et l’ajumba appartiennent à une même langue, le myéné.

L’intercompréhension prévaut entre ces langues lorsque leurs locuteurs sont géographiquement voisins. Mais des habitants du Kongo central et des Sud-Africains ne peuvent pas se comprendre. Le terme bantou a connu un tel succès qu’il en est venu à désigner tout ce qui se rapporte aux locuteurs des langues bantoues. Une évolution renforcée par la création, en 1983 du Centre international des civilisations bantu (Ciciba), à Libreville. On nomme Bantous, ce qui signifie les (Humains) dans la langue Kongo, un ensemble de peuples parlant quelque quatre cents langues apparentées dites Bantous. 

En Afrique, ils sont présents d’ouest en est du Gabon aux Comores et du nord au sud du Soudan à la Namibie. Ces ethnies très variées couvrent toute la partie australe de l’Afrique, où seuls les Bochimans et les Hottentots ont des langues d’origines différentes. Les Bantous viennent probablement du Cameroun et du sud-est du Nigeria. Vers – 2 000, ils commencent à étendre leur territoire dans la forêt équatoriale d’Afrique centrale. Plus tard, vers l’an 1000, eut lieu une deuxième phase d’expansion plus rapide vers l’Est. Les Bantous se mêlèrent alors aux groupes autochtones et constituèrent de nouvelles sociétés.

La classification des langues Bantous:

  • Zone A (Nigeria, Kameroun, Guinée équatoriale, Gabon): environ 50 à 70 langues, dont le fanf, l’éwondo et le douala; 
  • Zone B (Gabon, Kameroun): environ 50 langues, dont le téké et le nzébi; 
  • Zone C (République Centrafricaine, Kameroun): environ 70-80 langues, dont le tététa, le lingala et le mongo-nkundo; 
  • Zone D (Kongo-Kinshasa, Burundi, Rwanda) : environ 30-40 langues, dont le lega et le bembé ; 
  • Zone E (Ouganda, Kenya) : moins de 20 langues, dont le kikouyou et le kamba ; 
  • Zone F (Tanzanie) : environ 10 langues, dont le sukuma et le nyamwezi ; 
  • Zone G (Tanzanie) : environ 20-30 langues, dont le swahili, le gogo et le comorien ; 
  • Zone H (Angola, Kongo-BrazzavilleKongo-Kinshasa, Gabon) : environ 10 langues, dont le kikongo ; 
  • Zone J (Ouganda) : environ 60 langues, dont le kinyarwanda, le kirundi, le luhiya et le nkore-kiga ; 
  • Zone K (Angola, Kongo-Kinshasa, Zambie) : moins de 30 langues, dont le ciokwé et le lozi ; 
  • Zone L (Kongo-Kinshasa, Zambie) : environ 20 langues, dont le luba ; 
  • Zone M (Zambie, Kongo-Kinshasa) : environ 30 langues, dont le bemba et le tonga ;
  • Zone N (Malawi) : environ 10-20 langues, dont le nyanja (chichewa); 
  • Zone P (Tanzanie, Mozambique) : environ 10-20 langues, dont le makhuwa (makoua);
  • Zone R (Angola, Namibie) : moins de 10 langues, dont le mbundu, le wambo, le herero ; 
  • Zone S (Zimbabwe, Botswana, Afrique du Sud, Mozambioque, Lesotho, Swaziland): environ 20-30 langues, dont le zoulou, le xhosa, le shona et le tswana.

En fait, il est aussi généralement admis de tenir compte de deux grands sous-groupes Bantous : (1) Le groupe Bénué-Kongolais occidental & (2) Le groupe Bénué-Kongolais oriental.

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