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Pourquoi la spiritualité Noire/Africaine est-elle le fondement du progrès humain ? L’homme Noir/Africain est un géant qui s’ignore, il ignore le passé glorieux de ses ancêtres, et il ignore le potentiel qui sommeille en lui, il jette ses perles pour ramasser les oripeaux déjà foulés aux pieds par les cochons dans la boue; « L’illustre Cheikh Anta Diop n’a eu de cesse d’éveiller l’homme Noir/Africain pour créer un élan de grandeur et de puissance, comme un fleuve dans les profondeurs de la terre, qui coule au plus profond de ses gènes et de son ADN; Diop l’a vraiment fait travail de pionnier pour que les Noirs/Africains retournent à leurs racines et réalisent que ce sont leurs ancêtres qui ont jeté les bases de la civilisation »

Dans son ouvrage magistral (Alerte sous les tropiques, page 48), Cheikh A. Diop, à l’esprit très éclairé, écrit sans hésitation. « Le Nègre ignore que ses ancêtres, qui se sont adaptés aux conditions matérielles de la vallée du Nil, sont les plus anciens guides de l’humanité sur le chemin de la civilisation; que ce sont eux qui ont créé les arts, la religion (en particulier le monothéisme), la littérature, les premiers systèmes philosophiques, l’écriture, les sciences exactes (physique, mathématiques, mécanique, astronomie, calendrier, Etc) », la médecine, l’architecture, Etc. A une époque où la Terre entière (Asie, Europe : Grèce, Rome) était plongée dans la barbarie.

Ignorant les faits historiques qui lui sont soigneusement cachés, ou déformés avant de les lui apprendre, il en est venu à épouser le point de vue que l’enseignement colonialiste n’a cessé de chercher à lui inculquer pour assurer sa docilité : à savoir qu’il n’a ni histoire ni culture comparable à celle de l’Europe, qu’elle est donc faite pour obéir et non pour organiser ou assumer des responsabilités. Le résultat est un manque de confiance en soi et en ses propres possibilités, ce qui est désastreux pour une œuvre aussi positive qu’une lutte de libération nationale.

On ne se débarrasse pas des perles pour aller chercher les oripeaux. (By, Roger Manzekele). Et si vous ne pouvez pas suivre les fourmis, vous ne pouvez pas suivre Dieu, dit un dicton de la spiritualité africaine. C’est pour nous rappeler à quel point nous, Noirs/Africains, devons nous armer de patience et d’enthousiasme tout en travaillant assidûment afin de voir nos rêves se cristalliser ou se manifester. La société moderne a tendance à nous conditionner à penser que tout ce que nous désirons doit arriver aujourd’hui ou maintenant. Et si les résultats attendus ne viennent pas immédiatement, alors on en déduit que ce n’est pas bon ou que quelque chose ne va pas. Ce n’est pas vrai, et ça ne le sera jamais. Il y a une saison et un temps divins pour tout et pour tous. Laissez les choses se passer de la bonne manière et au bon moment.

La vie se fait petit à petit. « Il n’y a que le tombeau qui est construit de haut en bas ». À quoi bon commencer par le haut et dévaler la vallée ? Celui qui commence par le bas et monte progressivement vers le haut a choisi la bonne procédure et le bon chemin. Qu’on le veuille ou non, la spiritualité Noire/Africaine est la base du progrès Noir/Africain. C’est elle qui rendra à l’Afrique toute sa splendeur pour le bien éternel de toute l’humanité.

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