Ils pensent aussi à Mobutu Seseko Kukungbendu Wa Zabanga, alors unique Président de République de cette période. Au-delà de ça, Zaïre, c’est également une culture, la fierté, la gloire, la grandeur, l’unité. Le Zaïre, c’est toute une identité latente peut-être, mais dont la vigueur pointe à l’horizon.
Aujourd’hui, en République démocratique du Congo (RDC), tout semble tourner de travers, on dirait que le pays bat le record des choses les plus désagréables qui soient au monde : il y a très peu de bonnes nouvelles. Plus de 6 millions de morts à cause de conflits multiples et multiformes, des massacres sauvages des populations, viols systématiques de femmes, destructions des familles, pillages de ressources, tyrannie atroce, paupérisation de la population, humiliation de tout un peuple depuis que le Zaïre avait été rebaptisé RDC… Bref, c’est le règne de tous les maux du monde.
C’est à cause de la souffrance inouïe que la nostalgie de la gloire du Zaïre renaît dans les cœurs de pas mal des Congolais. Lorsqu’ils comparent la situation actuelle à celle de l’époque, ils se disent qu’entre deux maux, ils choisiraient le moindre. C’est pourquoi, un certain vent de la fierté zaïroise souffle sur les Congolais de toutes les générations. De plus en plus, ils sont friands de la dignité et de la grandeur du peuple Zaïroise de l’époque.
Les Congolais nourrissent le sentiment de réhabiliter Mobutu. Ils se disent que, par rapport à ce qu’ils traversent, à l’époque du Zaïre, il y avait une considération notable à l’égard des Zaïrois. Raison pour laquelle les Associations et Mouvements sous le label Zaïre se multiplient. Les habits aux couleurs zaïroises font l’objet des belles affaires. Plusieurs jeunes aiment désormais poser en modes zaïrois et partager les images sur les médias sociaux. La résurrection du Zaïre dans les cœurs des Congolais est une réalité « manifeste ».
Roger Manzekele
MM
