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Les mystères d’autour du feu dans la tradition africaine : pourquoi le feu est d’une importance cruciale ? Parmi les 4 éléments eau, terre, feu et air, le feu occupe une place non négligeable dans la tradition Noire/Africaine ; à titre d’exemple, quand tombe la nuit avant de dormir, les familles se retrouvent, et c’est autour du feu que tout se joue ; c’est surtout autour du feu que la tradition orale s’est transmise de génération en génération.

C’est autour du feu qu’on raconte des contes, des histoires. C’est autour du feu que les secrets de la vie et de la Nature sont abordés. C’est autour du feu que l’on fait des deuils et qu’on en termine. C’est autour de feu et au clair de la lune avec un mouvement de circumambulation que s’exécutent des chants et de danses d’initiation et des réjouissances populaires nocturnes.

 

Le feu est symbolise ainsi, dans la tradition et culture Noire/Africaine, la hauteur, la vie supérieure, l’esprit. Le feu, toujours le feu. Que ça soit sous l’arbre à palabre ou dans la véranda, le feu est toujours présent. Et il faut préciser que dans certaines vérandas et dans certains ménages, le feu ne s’y éteint jamais car il représente le feu de l’esprit en éveil permanent, ce feu qui ne s’éteint jamais.

 

Ouvrons la parenthèse pour dire que l’Eglise a copié cette pratique en mettant une ampoule lumineuse rouge devant le tabernacle. C’est la lampe du sanctuaire (ou lampe du Saint-Sacrement). « Elle est généralement de couleur rouge et symbolise, selon l’Eglise catholique, la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie, conservée dans le tabernacle. Pour refermer notre parenthèse, selon les normes liturgiques, cette lampe doit rester constamment allumée tant que le Saint-Sacrement y est présent ».

 

Par ailleurs, le feu est aussi le lieu du sacré. Lors des rites d’initiation, des cérémonies funéraires, des danses rituelles, il occupe une place centrale. C’est autour du feu qu’on veille les morts et qu’on les accompagne symboliquement dans le monde invisible. Il éclaire les veillées de deuil, brûle les objets du défunt, et marque la connexion entre le monde des vivants et celui des ancêtres. Dans les rites initiatiques, le feu est au centre d’une circumambulation (mouvement circulaire) symbolisant le passage, la transformation, l’élévation de l’être. Il est l’élément qui purifie, consacre et élève l’esprit.

 

Dans la tradition Noire/Africaine, l’on sait que personne ne saurait allumer le feu sans l’aval des esprits du feu. Ce que d’autres traditions appellent Salamandres. Oui. Ils sont toujours présents, ils sont là, là où il y a le feu, ils sont toujours là. Et c’est ainsi que le feu permet de communier avec eux.

 

Dans la cosmogonie Noire/Africaine, le feu est associé à la verticalité, à la lumière céleste, à l’intelligence divine. Il symbolise l’élévation de l’âme, la clarté de l’esprit, et la force vitale. Il est un pont entre le visible et l’invisible, entre les hommes et les esprits. Maîtriser le feu, dans certaines traditions, revient à détenir un pouvoir spirituel profond, à entrer en contact avec les forces supérieures, ces grandes forces de la Nature.

 

Ainsi, le feu ne brûle pas seulement la matière : il éclaire les consciences, relie les êtres, et incarne la parole vivante des ancêtres. Dans la tradition Noire-Africaine, le feu est plus qu’un élément naturel : il est un maître, un guide, une mémoire incandescente. Le feu, encore le feu, toujours le feu.

 

Nuru Afrika

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