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Les jeux religieux dévoilés à partir de l’origine du nom Dieu : le nom « Dieu », par lequel on désigne l’Être suprême dans la langue française, a une histoire ; et c’est encore chez les francophones qu’on s’étonne le plus des conclusions auxquelles elle conduit

Origine du mot Dieu dans les langues latines

D’un point de vue étymologique, le nom « Dieu », vient du mot latin « Deus » qui, dans cette langue, reflète la même idée d’Être Suprême. Ce mot Deus repose sur la racine indo-européenne « Dyew » ou « Deiwos », « Démiurge », c’est-à-dire « jour, lumière », avec une base linguistique qui est « Dei », qui veut dire briller. Cette racine donne le latin « Diès », qui signifie aussi jour.

En grec, le mot « Dyew » devient « Theos » qui, par flexion dialectale devient « Zeus ». Le mot grec Zeus… à l’accusatif devient Dia, au génitif « Dios ». Le sens du mot demeure le même, c’est-à-dire briller. Les Espagnols utilisent le mot « Dios » pour désigner l’Être Suprême. En grec, on retrouve la même racine dans le mot « Endios » qui désigne le midi, c’est-à-dire l’apogée de la journée, le moment où le Soleil, l’unique astre du jour, est à son zénith.

Le nom latin de « Zeus » est « Jupiter ». Il est constitué par la racine « Diès » (Ju) et le suffixe « Pater » (Piter), le Père. Diès, Pater, c’est-à-dire Jupiter, se traduit en français par « Dieu le Père ». Or, le mot « Dièspiter » veut littéralement dire le « Père du jour » (de la lumière). Voilà pour l’étymologie latine du mot Dieu ».

Origine du mot Dieu dans les langues germaniques, nordiques et anglo-saxonnes

En langues germaniques, les mots « God » ou « Gott » apparaissent pour la première fois au 6e siècle de l’ère européenne dans la Bible « Argenteus », l’une des toutes premières Bibles traduites en langue gothique. Ce mot dérive du proto-germanique « Gwodam », « Godam » ou « Woddam ».

Pour Tacite, né en 55 en Gaule narbonnaise, « Mercure » est le premier dieu des Germains. Il écrit : « Le principal objet de leur culte (des Germains) est Mercure, auquel ils croient devoir, à certains jours, immoler des victimes humaines ». Lucain, poète romain né en 39 à Cordoue et mort en 65, écrit au sujet des Germains : « Vous qui apaisez par le flot de sang humain Teutatès et l’autel horrible de « Hésus ». Or, il se trouve que Mercure et Teutatès désignent un seul et même dieu né sur les rives du fleuve Nil.

C’est avec « Jurgis Baltrusaïtis », que nous obtenons ces précisions : « Il existe un Mercure égyptien qui s’appelle « TheuthToythThoth », un nom singulièrement proche de Teutatès (…). Le souverain de « Cimbres » s’appelait de son côté « Theuto », et il donna le nom de « Teutons » aux anciens Danois, ceux de la race Teutonique. Dans les deux cas, il s’agissait, bien entendu, d’un même personnage, et d’un même dieu. Ce dieu est « Theuth » dont on trouve l’écho dans toutes les langues, dans tous les dialectes des Celtes et des Germains. « TheathTheithTheothTheuth », ne sont que des variations du même mot qui mènent inéluctablement d’une part vers l’Égypte, de l’autre vers l’Allemagne.

Le Zeus et le Theos des Grecs, le Deus des Romains ont la même provenance. Aussi retrouve-t-on Deus et Theos dans Deutsch et dans Teutsch. L’identité de Teuth et de Mercure ? Celle-ci ne ressort pas seulement des ressemblances avec « Teutatès. » Les anciens l’ont établi directement. Elle est acquise par Cicéron dans le « De Natura Deorum », pour Platon dans Phèdre et dans « Philèbe ». Le dieu possède d’ailleurs un troisième nom. Selon Paul Diacre, moine du Mont-Cassin du XIe siècle et Godefroy de Viterbe (1120-1191), Mercure est également « Wodam », Wotan, dieu germanique par excellence. L’adjonction ou la modification d’une lettre en font Gwodam ou Godam. D’où Gott qui veut dire « Dieu », en langue teutonne. Dans sa transformation allemande, le « TheuthTheos Deus se transforme en Wodam ».

Le nom de « Thot », Dieu de la Sagesse, patron des scribes égyptiens, qui se dit « Djehouti » dans la langue égyptienne, fut porté 2000 ans avant par des pharaons aussi prestigieux que Thoutmosis III, que certains auteurs appellent « Sésostris », le pharaon qui atteignit les limites des frontières eurasiatiques avec son armée vers 1490 avant l’ère européenne.» Toute l’Europe et l’Asie furent ainsi sous l’influence directe de l’Égypte des pharaons.

En dernier ressort, il est de la plus grande importance de faire la remarque suivante au sujet de l’étymologie du mot « Dimanche ». Le « Diès Solis » (le Jour du Soleil) qui deviendra « Diès Dominica » dans le latin des prêtres chrétiens, et que l’on traduira par le Jour du Seigneur. Les langues germaniques, nordiques et anglo-saxonnes dont l’allemand et l’anglais proposent « Sonntag » et « Sunday », c’est-à-dire le jour du soleil. Il est bien évident que ce Soleil d’adoration et le Seigneur ne forment qu’un : c’est Zeus ou Dieu.

Source : Dibombari Mbock, « Zeus dans l’arène des Dieux ».

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