Les adeptes de la sape portent des vestes pour 10 000 $ et des chaussures pour 500 $, mais ces hommes, jeunes pour la plupart, congolais autrement, éprouvent de la peine à gagner leur vie dans les décombres de Kinshasa et de Brazzaville ou dans les ghettos de Paris et de Bruxelles. Ils font comme travail du lave-vaisselle ou du lavage corporel, et parfois de vendre les leurs.
L’engouement a commencé avec le Pape de la Sape Intermédiaire entre les dieux de la mode et les sapeurs pratiquants, le musicien Papa Wemba, de son vrai nom Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba né dans la région du Kasaï au Congo belge (à l’époque).
Papa Wemba, une pop star émergente dans les années 1960, fomentait une révolution dans la présentation de soi, l’agitation en faveur du piquant au cours des ratés sans élégance prescrites par Mobutu Sese Seko avec son « Mouvement authenticité.» Mobutu était le premier leader du Zaïre après avoir été rebaptisé ainsi fraîchement libéré de la Belgique en 1960 (le Zaïre est redevenu la République démocratique du Congo.)