Si Dieu régit tout et est tout, où y a-t-il place pour l’un d’eux dans le plan parfait de Dieu ? Selon une légende répandue (…) dit que toute chaleur, toute lumière, beaucoup d’autres forces naturelles sont contenues dans le sein de la terre. Le soleil ne possède en son sein ni chaleur ni lumière.
Il a des virtualités qui tirent la chaleur et la lumière de la terre. Après que le soleil ait extrait les rayons lumineux et calorifiques de la terre, la chaleur est reflétée à nouveau vers la terre par l’atmosphère qui flotte dans l’éther. Il en est à peu près de même des rayons lumineux réfléchis vers la terre par l’éther. L’épaisseur de l’atmosphère est relativement faible.
L’effet des rayons calorifiques est donc variable entre la surface terrestre et les limites extérieures de l’atmosphère. À mesure que l’air devient moins dense, il y a moins de réflexion. En conséquence, la chaleur diminue et le froid augmente avec l’altitude. De même, chaque rayon lumineux, tiré de la terre et réfléchi vers elle, retombe sur la terre où il se régénère.
En atteignant les limites de l’air, on atteint les limites de la chaleur. Il y a similitude entre les rayons lumineux tirés de la terre et ceux réfléchis par l’éther. L’éther s’étendant beaucoup plus loin que l’air, les rayons lumineux ont toutefois un trajet beaucoup plus étendu à parcourir avant d’être tous réfléchis. En atteignant les limites de l’éther, on atteint les limites de la lumière. Quand les limites de la chaleur et de la lumière sont atteintes, on arrive au grand froid. Celui-ci est infiniment plus dur que l’acier. Il comprime l’éther et l’atmosphère avec une force irrésistible et en assure la cohésion. L’enfer est présumé brûlant ; or, Sa Majesté Satanique déteste le froid. Il n’y a donc là-bas aucune demeure pour l’un ou pour l’autre.
Maintenant que la question du domaine supérieur est réglée, abordons l’autre légende scientifique, celle du domaine inférieur. Selon cette légende, la masse terrestre est en fusion à peu de distance de sa surface. Elle est si chaude que toute substance y fond. Le noyau central en fusion tourne plus lentement que la croûte solide extérieure. Il en résulte une friction à la ceinture de jonction. C’est là que les forces naturelles sont engendrées et que la main de Dieu commande à tout. Il n’y a donc pas de résidence possible là non plus pour Sa Majesté Satanique ni pour son enfer. Si elle essayait de vivre à l’endroit le plus chaud ou à l’endroit le plus froid, elle s’y trouverait bien plus confortable, car le froid consume tout autant que la chaleur. Nous avons maintenant fouillé tout l’univers et ne trouvons nulle-part de place pour le diable. Nous sommes donc bien forcés d’admettre qu’il se trouve là où est l’homme et qu’il ne dispose que de pouvoirs que celui-ci lui a accordés ».
Donc Satan c’est adversaire à bannir autant que son enfer imaginaire. Alors pourquoi passer tout le temps à s’amuserais à chasser le diable hors des hommes ? Plutôt, il faut chasser le chasser l’idée de son existence et de son enfer prétendument brûlant. Pourquoi les idées d’un diable chassé de l’homme pour lui permettre ensuite d’entrer dans un troupeau de porcs qui, eux-mêmes, se précipiteraient dans la mer? Le diable n’est en possession d’aucun homme à moins que cet homme ne l’ait introduit lui-même en soi. Le seul pouvoir qui lui permet d’avoir l’emprise sur n’importe quel homme est celui que l’homme lui-même lui a accordé. Il n’y a pas d’enfer !
Source: “Life and teaching of the masters of the Far East” par Thomas Baird Spalding.
Roger Manzekele
MM
Feu supposé de l’enfer