Après la construction de la plupart des bâtiments gouvernementaux de la ville, dont le Capitole, de nombreux esclaves sont devenus domestiques. Jusqu’en 1840, le Congrès n’accordait pas de fonds au président pour entretenir la résidence. C’était à lui de payer les factures d’entretien, et les Noirs/Africains constituaient une main-d’œuvre idéale et bon marché, expliquait Jesse J. Holland à Paris Match en 2009. Il faudra attendre 1955 et la nomination de Frederick Morrow comme agent administratif des projets spéciaux, pour qu’un Noir/Africain obtienne une haute fonction dans le palais présidentiel.
Saviez-vous que douze des présidents américains possédaient des esclaves ?? Certes, de 1792 à 1800, des esclaves Noirs/Africains ont travaillé sur le chantier de construction de la Maison Blanche, situé entre deux États esclavagistes, la Virginie et le Maryland, mais ils n’étaient pas les seuls, comme en conviennent les historiens, notamment ceux de la White House Historical Association.
Initialement, le chantier ne devait être composé que par des travailleurs européens. Leur travail n’a pas été jugé suffisamment efficace (et peut-être aussi pour réduire les coûts), et le recrutement a été ouvert aux ancêtres des Afro-Américains. Ce n’est pas surprenant, selon le journaliste Jesse J. Holland, auteur du livre de 2016 The Invisibles : The Little-Known History of Black/African/American Slaves in the White House.
La majorité des demeures construites dans le Sud pendant l’esclavage l’ont été par des esclaves, résume-t-il dans le New York Times. Ces esclaves, dont l’identité n’a jamais été retrouvée, étaient envoyés par leurs propriétaires. Ils n’ont jamais formellement appartenu à la présidence, comme le prouve une fiche de poste officielle.