Il suffit de parcourir aujourd’hui les marchés et leurs alentours, tous les lieux de grande concentration et les ronds-points, toutes les grandes artères pour constater qu’ils sont pris d’assaut par des cuisines de fortune où les clients se régalent de plats à la portée de toutes les bourses sans la moindre hésitation en termes de qualité ou de service. « Nous cuisinons toutes sortes de plats ici. Les clients sont recrutés parmi les ouvriers, les agents et fonctionnaires de l’État, les chômeurs, Etc ».
Ils commencent à manger à 5 heures du matin et c’est souvent vers minuit que ces cuisines ferment leurs portes. Il suffit que l’on mange pour même apaiser un peu sa faim. Ces beaux restaurants de marché, tenus majoritairement par des femmes, représentent un secteur clé de l’économie des ressources à Kinshasa. Ce qu’on appelle (article 15, débrouillez-vous ou vivre au taux du jour).
Dans une ville de plus de 15 millions d’habitants, Kinshasa se trouve être une ville de veille où la grande majorité de la population tire le diable par la queue. Il n’est pas facile pour la plupart des habitants de joindre les deux bouts du mois. C’est pourquoi, pour beaucoup, le Malewa de Kinshasa constitue un rempart pour manger ou se restaurer ou mettre quelque chose sous la dent.