KONGOLISOLO
Actualité

Devoir de mémoire – Cameroun : mercredi 25 mai 1955, le massacre de Messa il y a 67 ans « A Yaoundé, l’armée coloniale tire à mains nues sur des manifestants, en provenance du quartier de Mokolo, qui se rendent à l’hôpital central pour retirer le corps d’un garçon assassiné par un colon trois jours auparavant ; qui sont des massacres de morts »

La ville est bouclée. Le couvre-feu est en vigueur à partir de 18 heures. à 6 heures du matin Roland Pré, le haut-commissaire de la République française au Cameroun, a enfin réussi à noyer, dans le sang, la protestation contre le colonialisme, dans ce territoire sous tutelle des Nations unies, dans l’administration confiée à la France. Retour sur ce triste événement.

L’hôpital Central Les prémisses :

Par un décret de Roland Pré du 19 février 1955, haut-commissaire de France au Cameroun, les fonctionnaires sont autorisés à s’armer et à recourir à la force pour empêcher l’UPC de se manifester où que ce soit au Cameroun.

Dès mars et avril 1955, Roland Pré avait fait venir des troupes militaires françaises de Fort-Lamy (aujourd’hui Ndjamena) pour renforcer celles déjà présentes au Cameroun. Les 12, 19 et 20 mai, d’autres étaient arrivés de Brazzaville et de Bangui. De même, en avril 1955, il donne son feu vert à un parti soutenu par l’administration appelé Rassemblement du Peuple Camerounais, RPC, pour disperser physiquement toutes les réunions et rassemblements que l’UPC continuerait d’organiser. Abel Kingué, vice-président de l’UPC, a ainsi été molesté, dans la région bamiléké, par les militants de ce parti, véritable milice à la solde de Roland Pré.

Le dimanche 15 mai 1955, dans la ville de Mbanga, les troupes dispersent violemment la population venue assister à un meeting de l’UPC. Celui-ci ne se laisse pas faire. Il y a un combat général. Des manifestants et des gendarmes sont blessés.

Devoir

 

Articles similaires

Laisser un Commentaire