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Devoir de mémoire : Shaka Zulu, le guerrier Napoléon Noir/Africain avant l’heure, sa naissance fut prophétisée par les oracles Zoulous selon les anciens, au début se trouvait Unkulunkulu, le Dieu unique qui créa l’humanité. Un monde où régnait (la paix, spiritualité et harmonie entre l’homme et la faune sauvage); « Un paradis qui fut bientôt perturbé par une race de Dieux inconnus des hommes de la terre, ces Dieux, que la mythologie zouloue appelle les Chitaulis, (apportèrent la science du langage aux hommes et firent des uns des chefs, d’autres des Rois, des guerriers, des esclaves, créèrent différentes tribus à travers tous les continents), enfin pour perpétuer leurs paroles divines, ils élirent Sangomas (prêtre, sorcier et Iyangas herboristes) pour que ceux-ci propagent la seule voie unique au peuple choisi ainsi né bien avant le Christ, un peuple qui se distinguerait par ses prouesses guerrières, sa sagesse immuable et la beauté de leurs âmes »

Henry Cele Alias chaka zulu, et sa fille – Henry Cele, né le 30 janvier 1949, et décédé le 2 novembre 2007, est un acteur sud-africain connu pour son interprétation du roi Chaka Zulu, dans la série éponyme de 1986 (Shaka Zulu). « Avant sa carrière d’acteur, Henry Cele était connu comme joueur de football, plus précisément comme gardien de but. Henry Cele est décédé dans un hôpital de Durban des suites d’une infection respiratoire ».

Le bien et le mal s’unissent dans un équilibre parfait. Uhlakanyana, le Dieu nain du mal, tremblait de terreur alors que les pas puissants des élus martelaient le sol. Ainsi venaient de naître selon la légende des Amazoulous, les fils du ciel. Au-delà de la légende, les Zoulous (Zulu) appartiennent au groupe ethnique Nguni qui partage le vaste territoire de l’Afrique australe avec les Swazis, les Xhosas et les Ndebeles. « On sait peu de choses sur les débuts de l’histoire zouloue si ce n’est que le premier fondateur de la tribu s’appelait Mnguni (d’où le nom de baptême de l’ethnie) et il faut attendre le début du 17ème siècle pour retrouver le nom de Malandela Ka (fils de Luzuma), un humble troglodyte d’un kraal (village) zoulou. Son petit-fils Zulu Ka Ntombhela s’installe sur la rivière Mfolozi et fonde KwaZulu, la capitale du ciel (
Guerres civiles, et luttes pour la préservation du territoire, le pouvoir zoulou peine encore à s’exprimer un siècle plus tard) ».

Si les grands empires d’Afrique de l’Ouest sont redoutés, qui se soucie de cette tribu ? Les Zoulous sont croyants et les Sangomas répètent au fil des années qu’un jour, un homme sera la réincarnation d’Unkulunkulu (ancêtre) et conduira les fils du ciel au firmament de son pouvoir perdu. La légende perdure. En 1781, le roi Jama Ka Ndaba mourut au KwaZulu. Son fils Senzangakhona a 19 ans. Il est beau, ambitieux et sûr de lui. Il a la superbe de ces rois dont rien ne troublerait le règne. C’est un redoutable guerrier et il l’a prouvé en ramenant la queue du lion lors d’un combat en brousse, comme l’exige la tradition. Ses conquêtes féminines sont nombreuses et toutes se pressent autour de son lit.

De son kraal aux villages voisins, le Prince s’est déjà taillé une solide réputation à ce niveau, mais tous ne sont pas forcément prêts à renoncer aux avantages offerts par la position du Prince. Notamment le jeune Elangeni de 21 ans prénommé Nandi ka Bhebhe. Elle a courtisé le prince et porte un enfant dont elle veut faire le successeur de son père. Senzangakhona s’en fiche mais le scandale de cette grossesse hors des mariages imposés par la tradition est tel qu’il n’a pas le choix et appelle Nandi à ses côtés comme une concubine et décide d’élever son fils, prénommé Shaka (petite crevette) et né en 1787.

La relation difficile entre le Nkosi (Roi) et Nandi entache la vie du petit Shaka. L’origine trouble de sa naissance ne l’aide pas. Chargé de s’occuper du bétail du Kraal, le jeune Shaka subit les humiliations constantes des autres Zoulous de son âge. À cela s’ajoute les Sangomas (sorciers) qui demandent constamment à Senzangakhona de retirer l’enfant qu’ils voient comme une réincarnation du mal en raison de son illégitimité. Senzangakhona n’aura pas le temps de se débarrasser de son fils. Shaka, sa mère et sa grand-mère doivent fuir les assassins de son père en pleine nuit et se réfugier chez Dingiswayo, un roi Mtetwa qui lui accorde sa protection.

À Dingiswayo, le jeune Shaka apprend le métier des armes propre à sa condition et ne manque pas de courage sur le champ de bataille. Quitte à bouleverser les traditions de guerre fleurie qui prévalaient à cette époque au sein des différentes tribus d’Afrique australe. Dingiswayo perçoit rapidement le potentiel du jeune Prince et l’encourage dans sa timide réforme de l’appareil militaire du clan au grand dam de ses officiers militaires (indunas). Le meurtre en 1817 de Dingiswayo par un autre chef de clan sera l’élément révélateur pour Shaka. D’ailleurs, Shaka Zulu ne s’arrêtera pas toute sa vie à poursuivre l’assassin de son protecteur qu’il finira par tuer en 1825 près de la rivière Phongola.

Shaka réunit sous son autorité les clans de Dingiswayo sans difficulté tant son aura est déjà grande. À la tête de ses Impis (régiments), il alla réclamer son trône au successeur de Senzagakhona décédé un an avant l’assassinat de Dingiswayo. Au KwaZulu, le fils de Senzagakhona (Siguyana Zulu) se rend sans combat devant son demi-frère. Shaka n’aura aucune pitié pour Siguyana qu’il exécute aussitôt sous les regards terrifiés de tous les membres de la famille royale.

Enfin, privilège du plus fort, il impose au peuple zoulou de se mettre à genoux devant sa mère. Ici, il est devenu Nkosi des Zoulous. L’histoire est en marche pour celui que les Européens surnommeront bientôt le (Napoléon Noir/Africain). Plus que sur le terrain social, c’est sur le plan militaire que Shaka Zulu va révolutionner la vie de son peuple. D’un petit royaume, il en fera un Empire en absorbant un à un les villages voisins. Il ne leur laisse pas le choix. Soit ils adoptent un mode de vie zoulou, soit ils meurent.

Beaucoup choisissent la première solution lorsqu’ils ne peuvent pas s’échapper. C’est Mfecane (le chaos). Les impis subissent un entraînement militaire assez dur. Du large Assegai (lance) qui accompagnait le guerrier zoulou dans ses voyages, Shaka l’a modifié et réduit pour créer une arme efficace, l’Iklwa. Il impose à ses guerriers une abstinence sexuelle de deux ans et les fait courir sur des tapis d’épines pour endurcir la plante de leurs pieds. Dès lors, les coups de pied des régiments zoulous accompagnent souvent les massacres qui sont perpétrés dans les villages rebelles. Les déplacements des tribus qui refusent de se soumettre à l’autorité de Shaka vont involontairement redessiner la carte des frontières et provoquer des guerres à répétition avec les Européens qui ont colonisé une partie de l’Afrique. Les guerres Cafres se succéderont tout au long du XIXème siècle et le nom même de Shaka dans la ville du Cap sera source d’ennuis pour les autorités anglaises qui gouvernent la colonie.

Shaka ne terrorise pas seulement ses ennemis. Ses propres armées le craignent et l’envient. Le nom de sa capitale, lieu où l’on tue, Bulawayo résume à lui seul le règne de ce génie militaire. Le général Mzilikazi (1790-1868) défia sa souveraineté (1823) en fuyant au-delà du fleuve Limpopo avec ses partisans et fonda son propre royaume de Ndebeles. Un autre, Shoshangane (mort en 1856), fonda son propre empire Tsonga au Mozambique. Les Swazis et les Sotho se réfugient dans les montagnes, à l’abri des assauts zoulous. À la mort de sa mère, le 10 octobre 1827, Shaka souffrit de faire exécuter 7 000 personnes, d’interdire aux couples mariés de vivre ensemble et à son peuple de boire du lait.

Au sommet de sa gloire, l’armée zouloue comptait plus de 600 000 hommes. C’est une redoutable machine de guerre. Cette menace inquiète donc le gouverneur de la colonie du Cap, Lord Charles Somerset. Dans la première moitié du XIXe siècle, il envoie une petite délégation dirigée par Francis Farewell, à laquelle s’ajoute un médecin, Henry Finn, entre autres. La première rencontre avec Shaka restera pour Finn et Farewell un souvenir des plus mémorables. Shaka, l’Empereur des Zoulous va montrer toute sa puissance armée à cette compagnie composée d’à peine une vingtaine d’hommes. Les liens qui vont se tisser entre le jeune médecin et Shaka constitueront le dernier chapitre de la vie de l’empereur Zulu. Victime d’un complot ourdi par son demi-frère Dingane dont il survit, Finn a l’idée de teindre les cheveux du roi pour le rendre plus présentable auprès de son peuple.

Si Shaka n’est pas impressionné par la Bible et son histoire que lui présente Farewell, il est bien plus impressionné par ce renouveau. Les cheveux gris qui se sont accumulés sur sa tête, maintenant le médecin leur a redonné sa couleur d’origine. Il croit à l’immortalité et accepte de laisser à ces Blancs/Occidentaux un petit bout de son territoire (1823). ainsi fut fondé le Port-Natal, le futur Durban. Cela ne veut pas dire que Lord Somerset acceptera de recevoir une délégation zouloue. Les rumeurs de corps éventrés laissés sur les champs de bataille n’ont pas rassuré le gouverneur de cette ambassade de la paix. À l’époque, peu de gens savaient que le ventre ouvert des morts permettait aux âmes de s’échapper selon la religion zouloue. Ce qui semblait naturel pour les Zoulous ne l’était pas pour les Européens.

À Bulawayo, l’autoritarisme du souverain a exacerbé les haines internes. Dingane pense qu’il sera le prochain sur la liste. Le 22 septembre 1828, Shaka fut lâchement assassiné. On ne sait pas dans quelle mesure ont été les complicités de Dingane et de son frère Umthlangana dans ce meurtre. La capitale est incendiée avec les corps des partisans de Shaka. Dingane vient enfin de monter sur le trône qu’il convoite depuis la mort de son père. Considéré comme le Napoléon d’Afrique, la légende raconte que le corps de Shaka n’a jamais été touché par les hyènes et les vautours du Zululand et que les éléphants sont venus se prosterner devant Shaka Zulu, le premier des empereurs zoulous.

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