Barthélemy Boganda, né le 4 avril 1910 et décédé dans un accident d’avion le 29 mars 1959, il fut adopté et éduqué par des missionnaires catholiques romains. En 1938, il fut ordonné premier prêtre catholique de l’Oubangui-Chari. En 1946, il devient le premier Oubanguien élu à l’Assemblée nationale française, où il maintient une plate-forme politique contre le racisme et le régime colonial.
Il retourne ensuite en Oubangui-Chari pour former un mouvement populaire d’opposition au colonialisme français. Le mouvement a conduit à la fondation du Mouvement pour l’évolution sociale de l’Afrique Noire (MESAN) et est devenu populaire auprès des villageois et de la classe ouvrière.
La réputation de Boganda a été légèrement entachée lorsqu’il a été laïcisé après avoir épousé Michelle Jourdain, une secrétaire parlementaire. Néanmoins, il a continué à plaider en faveur de l’égalité de traitement et des droits civiques pour les Noirs/Africains du territoire jusque dans les années 1950.
En 1958, après que la Quatrième République française ait commencé à envisager d’accorder l’indépendance à la plupart de ses colonies Noires/Africaines, Boganda a rencontré le Premier ministre Charles de Gaulle pour discuter des conditions de l’indépendance de l’Oubangui. De Gaulle accepta les conditions de Boganda et, le 1er décembre, Boganda déclara la création de la République Centrafricaine.
Il devient le premier Premier ministre du territoire autonome et entend devenir le premier président de la RCA indépendante. Cependant, il fut tué dans un mystérieux accident d’avion le 29 mars 1959, alors qu’il se dirigeait vers Bangui. Un peu plus d’un an plus tard, le rêve de Boganda est devenu réalité, lorsque la République centrafricaine a obtenu son indépendance formelle de la France.