Dans les décombres de l’histoire de l’esclavage, nous retrouvons un homme pas les autres, un Africain qui ne s’est pas laissé faire, un écrivain, un abolitionniste pas le moindre en tout cas et qui a droit à nos hommages. Cet homme n’est autre qu’Olaudah Equiano. Il a été pris au Nigeria et déporté en 1745. Et il a tiré sa révérence en date du 31 mars 1797.
Olaudah Equiano est originaire d’Eboe dans la région d’Igbo, qui se trouve être le sud-est de ce qu’est devenu le Nigeria aujourd’hui. C’est à l’âge de 11 ans que les Kidnappeurs (esclavagistes) ont mis la main sur lui. C’est ce jour même qu’il sera vendu esclave déjà dans son pays. Et c’est plus tard qu’il a été revendu à monsieur Michael Pascal, un officier de la marine britannique (la Royal Navy).
Avant d’être déporté dans la Colonie britannique de Virginie, Olaudah Equiano sera renommé « Gustavus Vassa » par son maître ; ce, à l’honneur du Roi suédois du XVIe siècle. Equiano sera forcé de mener une vie entre le ciel et les mers. Il parcourut 8 ans durant les océans avec son maître Pascal. C’est au cours de cette période qu’il est contraint de se convertir à la religion chrétienne. Il se fera baptiser. Et pendant ce temps, il apprit à lire et écrire.
Telle une marchandise le lieutenant Pascal revendra Equiano à un capitaine de Navire de Londres qui, à son tour, l’amènera à Montserrat, où il sera revendu pour la énième fois au grand marchand Robert King. Toutefois, tout en exerçant son travail de matelot, valet de chambre et barbier pour le compte de monsieur King, Equiano se débrouillera et gagnera de l’argent en faisant du commerce à côté des travaux dus à son maître. En seulement trois ans, il travaillant durement et gagnant beaucoup d’argent afin d’acheter sa propre liberté. Et suivra alors une période de grands périples. 20 ans durant, Equiano parcours le monde. Il effectue plusieurs voyages en Turquie et dans l’arctique.
L’année 1786 à Londres, il commence son noble combat pour la dignité humaine en s’engageant dans le Mouvement d’abolition de l’esclavage. Il sera un membre éminent et influent des « Sons of Africa »(les Fils d’Afrique), un groupe de 12 hommes noirs véritablement engagés qui ont mené la campagne abolitionniste. En 1789, il publia alors son autobiographie, un récit à la fois émouvant et intitulée la vie d’Olaudah Equiano ou de Gustavus Vassa, l’Africain ». Pour avoir beaucoup voyagé, il sut vaillamment promouvoir son livre et ses idées. Ce qui fera de lui un homme assez populaire. Avec sa richesse, il contribua énormément pour la cause abolitionniste. L’an 1792, Equiano va épouser Susanna Cullen, une Anglaise. De cette union, naquirent 2 filles. Et c’est en date du 31 mars 1797 qu’il mourra.
Quand bien même il ait vécu les effets de vente multiple, Olaoudah Equiano a vécu une vie émaillée d’épreuves. Mais son courage a été très déterminant pour qu’il ne termine pas tête courbée. Il tira sa révérence très ragaillardi pour son noble combat.
Nuru Afrika
