C’était un plan audacieux pour le Ghana de vouloir éliminer la langue anglaise de ses écoles. Jane Ministre Opoku Angyemang avait soutenu que la responsabilité de l’incapacité de la classe ouvrière instruite à développer une nation forte résidait dans l’utilisation de la langue utilisée dans l’enseignement scolaire.
S’exprimant lors du Forum sur la prospérité partagée à Accra, au Ghana, la professeure Angyemang a déclaré qu’elle était résolument déterminée à mettre en œuvre, au plus haut niveau, une politique linguistique qui permettrait aux étudiants ghanéens d’être enseignés dans leur langue maternelle. Elle a dit qu’elle était fermement convaincue que la suppression de l’anglais comme langue d’enseignement pourrait considérablement changer le pays de Kwame Nkrumah.
A l’annonce de cette politique, la ministre Angyemang avait reçu une forte ovation de son public très intéressé par ce changement visiblement tant attendu par le peuple ghanéen. L’une des raisons de cette politique est l’exemple de la Corée du Sud, dont le développement rapide serait dû au fait que les Coréens sont éduqués dans leur langue maternelle. Un autre exemple qui a inspiré le Ghana est la Tanzanie, ce pays d’Afrique de l’Est. En effet, le swahili occupe la première place en Tanzanie. Du premier citoyen tanzanien au dernier, tout le monde est fier de parler le swahili et de l’utiliser comme langue de travail et officielle. Toutes les institutions du pays le font sans aucune complexité. Et l’anglais est en train d’être aboli comme langue d’enseignement au pays de Julius Nyerere.
La question du changement de la langue d’enseignement au Ghana est au centre des débats et des préoccupations depuis un certain temps, mais à ce jour, elle a eu du mal à se matérialiser.
