Les fardeaux de remboursement des « prêts concessionnels » pèsent lourdement sur les pays débiteurs. Toute médaille ayant son revers, ce qui est considéré comme une « aide au développement» par les pays créanciers est, en réalité, une corde au cou des pays demandeurs.
Souvent les financiers qui travaillent dans des Organisations bilatérales ou multilatérales (AFD, UKAID, USAID, Banque mondiale, PNUD,…) ont tendance à ne pas tarir d’éloges les avantages du crédit « dit concessionnel » avec des taux d’intérêts bas approchant les « zéro pourcents » ; pourtant avec des échéances de longues durées : un véritable levier de l’aide publique au développement, APD en sigle, selon eux.
Mais le revers de la médaille, fort malheureusement inconnu du commun des mortels, se situe au niveau de l’exécution de l’APD. Plusieurs Organisations bilatérales ou multilatérales exigent aux débiteurs que les entreprises d’exécution du dit « prêt concessionnel » soient originaires des pays donateurs. En guise d’exemple, la Chine, avec son bras financier la « China Exim Bank » accorde des prêts concessionnels en exigeant que les entreprises chinoises exécutent les dits projets. C’est dans ce cadre que se situent les projets d’infrastructures financés par la Chine. Ce qui fait que les entreprises chinoises ne respectent pas les cahiers de charges et les clauses des contrats.
Quant aux prêts concessionnels des pays du Nord, ils amènent une main d’œuvre très couteuse avec des frais de fonctionnement allant jusqu’à hauteur de 60% du financement du projet. Donc, en réalité, les pays débiteurs ne bénéficient que de 40% de la soi-disant aide au développement. Il est clair comme l’eau de roche que ce sont les Etats africains qui sont obligés de rembourser les « crédits dits concessionnels » qui n’ont servi presque à rien. Il n’y a pas de doute que l’aide au développement est une véritable mafia bien entretenue par les pays créanciers.
Rappelons que chaque année, l’Afrique perd 34 milliards de dollars dans le remboursement de prêts qui n’ont servi à rien.
MM