Pour le clergé mystique, Pâques n’est pas seulement la célébration de la mort et de la résurrection d’un homme, sublime soit-il, Pâques, c’est aussi un événement cosmique d’une grande portée spirituel. La période de Pâques est perçue comme celle du renouvellement de la vie sur notre petit bout de terre dans l’univers.
Ça serait tout de même absurde que de célébrer la mort et la résurrection d’un être hautement exalté à des jours fixes vu la mobilité de la fête dont la date est fixée par rapport à la position du Soleil et de la Lune dans le signe zodiacal du Bélier. Chaque année, au solstice d’hiver, une vague de spiritualité et de vitalité pénètre jusqu’au fin fond de notre planète terre, dépourvue presque de vie, afin de fertiliser les graines enfouis et endormis dans le sol tout glacé et donner au monde un renouveau de vie.
C’est au cours des mois d’hiver que s’accomplit ce merveilleux travail où le Soleil passe de manière successive par les signes du Capricorne, du Verseau et des Poissons. Après que le Soleil ait parcouru ces signes, c’est ainsi qu’il croise l’équateur céleste. C’est pourquoi cette « mise en croix » ou « croisement » ou encore « crucifixion » est étroitement lié(e) à l’entrée du Soleil dans le signe du Bélier, lequel est associé à l’Agneau, cette Agneau de Dieu qui ôte le péché du Monde ainsi que nous dit la Bible (Jean 1, versets 29 et 36 où Christ-Jésus est considéré comme le sacrifice parfait et ultime pour le péché). Par la suite, le Soleil monte dans les signes septentrionaux pour y réchauffer les graines germant dans le sol tout revitalisé pendant la période hivernale par la force et le flot de vie du Christ.
Il sien de rappeler, qu’à l’époque encore plus reculée bien avant la naissance de Jésus, l’agneau a été immolé à l’aube de l’époque aryenne qui se poursuit encore de nos jours. Son sang versé était symbolisé par ce qui a sauvé de la mort le soi-disant « Peuple élu de Dieu » qui errait alors dans les dédales de la matérialité lors de sa « fuite légendaire de l’Egypte » où l’on vénérait encore le « Bœuf Api », lequel fait référence au signe du Taureau. Retenons que tous ceux, qui avaient été sauvés par le sang de l’Agneau, étaient qualifiés « d’idolâtres » s’ils se retournaient à adorer le « veau d’or », car les croyances en des religions du Taureau étaient obsolètes et remplacées, en cela, par celles de l’Agneau dès lors que le point vernal du Soleil était entré, par précession, dans la constellation du Bélier.
Plus tard, au moment où le point vernal atteignait le 7ème degré de la constellation du Bélier, l’esprit Christique est entrée dans le corps de Jésus, lors de son baptême, afin d’établir une nouvelle alliance sur fond du signe et du symbole du pain et de l’eau vive. Il est dit dans les Evangiles que Jésus avait ordonné à ses disciples de suivre un homme qui transportait une cruche d’eau, et que la maison où il est entré, c’est là qu’ils avaient célébré la Pâque (Marc 14 : 13 et Luc 22 : 10).
Du point de vue cosmique, lorsque le point vernal du Soleil a quitté le signe du Bélier ou de l’Agneau, cela est symbolisé par l’Esprit du Christ qui a quitté le corps de Jésus au moment où l’Agneau de Dieu était sur le point de terminer son Ministère. Raison pour laquelle, ceux qui durant l’ère des Poissons, devaient être des messagers du Divin Maître, représentant lui-même, lors de la dernière scène, l’Agneau du sacrifice ou pascal, allaient recevoir de nouveaux symboles. Le pain de vie et l’eau vive leur ont été donnés en guise de représentations de son corps et de son sang afin qu’ils les consomment en mémoire de lui pour la nouvelle ère jusqu’à son retour glorieux pour un autre Nouvel Age, celui de l’Air (I Thessaloniciens 4 : 17).
Voilà donc des concomitances entre le vin mystique et le sang, de même entre le pain mystique et le corps, lesquelles concomitances sont à prendre en considération lorsque nous voulons nous imprégner du sens réel de la fixation, chaque année, de la date de Pâques, de la mort mystique de Christ Jésus et de sa résurrection commémorée pendant la fête pascale au printemps de chaque année, moment où la vie sur terre se renouvelle.
Roger Manzekele
MM
Images d’illustration du temps Pascal