Ismaïl et les Noirs
- Nouvel épisode dans notre série d’articles sur la contribution des Noirs à la grandeur du Maroc. Car non-contents d’avoir donné au Maroc moderne son fondateur, une partie de son architecture et sa maroquinerie, il faut aussi préciser que les Noirs lui ont aussi offert leur plus grand roi, le Moulay Ismaïl.
Moulay Ismaïl
- Né en 1645, Ismaïl est le fils de Chérif Ben Ali, le fondateur de la dynastie alaouite, aujourd’hui encore à la tête du Maroc et prétendant descendre du prophète Mohamed;
- Comme son frère et prédécesseur le Moulay Rachid, Ismaïl est le fils d’une femme noire. Bien qu’il en ait eu bien plus de 500 concubines et de mille enfants au cours de sa vie, occupante de ce fait le titre du père du plus grand nombre d’enfants du Guinness des Records, sa première femme épouse était une femme Noire appelée Layla Aïcha surnommée « Sultane Zidane » en référence à son fils Moulay Zidane, le fils préféré du Souverain qui était donc à plus de 3/4 Négro-Africain;
- La Sultane Zidane exerçait une influence considérable sur Ismaïl qui étonnait les Européens qui la surnommèrent l » Impératrice du Maroc. Le rapport le plus marquant d’Ismaïl avec les Noirs fut sa création de l’armée des Abid al Bukhari une armée exclusivement composée de 50 000 Noirs et métisses à qui il octroyait toute sa confiance et les postes de responsabilité au détriment des Blancs du royaume.
Le règne d’Ismaïl
- Le Moulay Ismaïl est considéré par des historiens comme le plus grand sultan de l’histoire du Maroc et le véritable fondateur de la dynastie alaouite. Il réussit à éliminer les menaces de ses rivaux et à unifier le Maroc et à chasser les Européens, Anglais et Espagnols du royaume;
- Palais royal de Meknès, construit pour le Moulay Ismaïl Grand bâtisseur, il établit sa capitale à Meknès, fait construire des palais et des forteresses gigantesques donnant au Maroc sous règne une renommée internationale comparable à celle de Louis XIV en France;
- Une renommée dont les Marocains ne pourraient aujourd’hui s’enorgueillir sans la mère noire qui a donné vie au Sultan qui, conscient de sa négritude, l’avait créée.