À l’époque voir des gaijins européens était rare, et d’autant plus lorsque ces gaijins étaient d’origine Noire/Africaine, et ce, d’autant plus que sa stature imposante (plus d’1m88) était fort surprenante. Au début, les Japonais de cette période qui prétendaient avoir vu des hommes de couleur étaient considérés comme des menteurs et certains étaient même exécutés.
- A travers les tâches qui lui sont assignées, il acquiert rapidement des connaissances dans la langue japonaise, les arts, mais aussi dans l’art du sabre;
- Il a causé une telle sensation que la nouvelle de cet étranger à la peau foncée a attiré l’attention d’Oda Nobunaga, l’un des plus grands rassembleurs du Japon. Celui-ci, toujours très curieux des choses qui venaient de l’Occident, souhaitait vivement rencontrer cette force de la nature;
- Une anecdote raconte que le Daimyo, ne croyant pas que la couleur Noire d’ébène était la vraie couleur de peau de Kurusan Yasuke, a exigé qu’il soit vigoureusement nettoyé pour vérifier;
- D’après les qualités de Yasuke, dont l’intelligence n’aurait pas été des moindres, ainsi que les histoires de son pays d’origine, le Daimyo le nomma Samurai (Hamamoto pour être exact), et lui offrit un daisho dont le katana fut remplacé par un odaishi , plus adéquate compte tenu de la stature de celui-ci;
- En 1582, Nobunaga, accompagné de sa garde personnelle, fut attaqué par l’un de ses propres généraux (Akechi Mitsuhide), vaincu, le Daimyo se fit seppuku;
- Yasuke, souhaitant mettre le fils légitime de Nobunaga sur le trône, s’est retrouvé emprisonné par Mitsuhide qui avait un fort dédain voire une haine pour cette (Bête), comme il l’appelait;
- Il décide de la laisser entre les mains des jésuites qui veulent venger l’affront fait par cet ancien esclave (il a retrouvé sa liberté par ses propres moyens);
- L’histoire s’arrête ici, car après son retour chez les jésuites, il n’y a plus aucune trace de ce qu’il advint de lui. Cependant, de nombreuses histoires retracent l’aventure de Yasuke, dont celle du Shinchokoki.
Il n’était cependant pas le premier étranger à assumer le statut de Samouraï. Il a été précédé par un Anglais William Adams (le roman (Shogun de James Clavell est inspiré de ses aventures), mais son histoire, de par son originalité, est restée dans les mémoires jusqu’à aujourd’hui.