C’est pourquoi il convient d’extraire de l’histoire, des bribes d’explications sur certaines habitudes de pratique courante ou moins courante d’un bout à l’autre du continent. Il s’agit ici de parler du port de bijoux autour de la taille. (Un bijou par définition, s’entend comme un petit objet de parure, précieux par la matière ou le travail. Ou encore, toute chose élégante plutôt petite).
Pour le cas qui nous intéresse, c’est celui autour de la taille, très souvent fait de matériaux recyclés, (or, diamant, perles; Etc). On apprécie la différence quand il est déjà sur la femme qui le porte. Il faut dire que ce sont les femmes qui portent généralement un bijou sur cette partie du corps. Depuis longtemps, dans la culture africaine, les perles sont utilisées comme remède de santé. On les utilisait pour soigner les affections rénales, d’où le port au niveau des reins.
Le bijou en question peut se présenter sous la forme d’une perle et s’appelait la (Baya). L’histoire des perles est intimement liée à celle de l’humanité, les plus anciennes perles découvertes sont des dents d’animaux incisées et portées en collier, et remontent à 38 000 ans. Divers objets ont été utilisés pour fabriquer des perles : coquillages, graines, os, ivoires, coraux; Etc. (La matière la plus répandue et qui offre une diversité de modèles est le verre. Pour les femmes, porter le Baya leur permet de mettre en valeur leurs courbes et de dessiner une silhouette avantageuse. Il leur permet également de souligner leur féminité et leur sensualité. Il sert également à maintenir les mini pagnes que l’on porte sous les boubous en guise de sous-vêtements).
Bien qu’il y ait eu autrefois des pays réputés pour leurs perles comme le Ghana, le Nigéria et la Mauritanie, leur production n’était qu’insignifiante. La plupart des perles en Afrique étaient donc importées d’Inde, de Chine et de l’Empire romain. (Les perles ont une signification culturelle bien particulière en Afrique. On les porte au cou, aux chevilles, aux oreilles, aux hanches. Certaines sont même utilisées dans des rituels religieux, car on leur prête des pouvoirs mystiques. Enfin, elles sont symboles de richesse et servent souvent de signe distinctif de rang social).
Les colliers de taille ont plusieurs fonctions. Ils jouent un rôle protecteur, puisqu’ils étaient à l’origine utilisés pour soigner les affections rénales, mais le rôle qui nous intéresse le plus ici est celui d’accessoire de séduction. À cet effet, il existe plusieurs types de colliers de taille :
Au Sénégal par exemple, (les DJAL DJAL) sont des petits colliers portés en grand nombre sur les hanches. Le FERL est composé de grosses perles dont le frottement fait du bruit lorsque la personne qui le porte bouge. (Le bruit est bien sûr pensé et souhaité puisqu’il suscite la curiosité et fait appel à l’imagination des hommes qui se trouvent aux alentours).
Le PÊMÊ désigne les colliers phosphorescents, on vous laisse imaginer son potentiel. Et le MÔRÔMÔRÔ est parfumé, on dit qu’il sert à enivrer son homme. Et votre homme, seul, doit être vu, oui mesdames, il ne s’agit pas de titiller le plaisir de n’importe qui, mais seulement de celui qui vous appartient. En ce sens, le collier est autant le vôtre que le sien. Il fera travailler son imagination, sa vue, son toucher, et même son ouïe ; sacré Bin Bin ! Il ajoute aux jeux de séduction. Communément appelé Baya en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Mali, ce bijou est porté par de nombreuses femmes et jeunes filles africaines. Il est utilisé à plusieurs fins. Autrefois purement traditionnel, le baya servait de protection contre le mal, mais aujourd’hui, il est utilisé comme arme de séduction massive.
Le Baya se porte au niveau des reins et désigne une volonté de séduction, mais aussi un atout pour mettre en valeur la féminité des femmes africaines, mais il faut noter que l’on peut aussi retrouver cette parure dans certains pays asiatiques. Dans leur quête des hommes, les femmes ont ainsi développé plusieurs moyens de séduction. C’est alors que le Baya est entré en jeu. Un secret qui s’est transmis de mère en fille.
Pour beaucoup d’hommes, le port du Baya fait partie du corps de la femme Noire/Africaine et très peu de femmes peuvent y échapper. On peut aussi comparer cette parure à des chaînes en or, en argent, en coquillages, en métal ou encore en plastique, en tissus. On peut aussi la retrouver dans différentes couleurs puisque le choix de ces dernières joue farouchement sur l’impact de séduction ou de la séductrice.