Dès 4 heures du matin, le Nègre saute de son lit, il se met à genoux et dit merci Jésus : Oui Jésus, toute la nuit j’ai été comme un mort, et tu m’as protégé contre les flèches enflammées que Satan n’a pas cessé de me lancer. « Comme tu m’as donné gratuitement ce souffle, je te promets de jeûner à sec pendant 3 jours ! Je donnerai mon offrande de rédemption à mon pasteur, ton oint. Et enfin, il termine en chantant le cantique, il est vivant, il est ressuscité et nous verrons sa gloire au ciel. (Oui ! C’est vrai, le Nègre est un malade qu’il faut soigner) ».
Nous ne craignons personne ni la mort, mais nous craignons l’aliénation et l’aversion des Noirs/Africains. Depuis que le philosophe allemand Hegel a déclaré que nous n’avions aucune conception de Dieu, les Blancs/Occidentaux ont décrété que nous n’avions pas de religion. C’est ce paradigme que j’appelle le paradigme de l’ignorance et de l’arrogance qui perdure.
Je ne pense pas qu’il existe une solution simple. Nous participons à la destruction de notre propre identité. Les Blancs/Occidentaux ne nous obligent pas à aller dans leurs églises, à porter leurs noms, à nous agenouiller devant leur Jésus Blanc aux yeux bleus et aux cheveux blonds. Nous avons tellement intériorisé ce discours intérieur négatif que nous le faisons en pensant que c’est la meilleure chose pour nous.
Une fois de plus, je plaide ici pour la reprise du bon sens des peuples Noirs/Africains et de la conscience de soi, seul moyen pour nous, Noirs/Africains, de véritablement nous libérer. Cela s’applique également aux religions qui tourmentent actuellement le continent mère.
By, Ama Mazama