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Où et comment sont pratiquées les religions/spiritualités traditionnelles Noires/Africaines ? Parce que les religions/spiritualités traditionnelles d’Afrique Noire sont partout et imprègnent tous les domaines de la vie, il n’y a pas de distinction formelle entre le sacré et le profane, entre le religieux et le non-religieux, entre le spirituel et le matériel de la vie « Bien que de nombreuses langues Noires/Africaines n’aient pas de mot pour désigner la religion en tant que telle, elle accompagne néanmoins l’individu bien avant sa naissance jusqu’à longtemps après sa mort physique » 

Grâce au changement moderne, ces religions traditionnelles ne peuvent pas rester intactes, mais elles ne sont, en aucun cas, éteintes. En temps de crise, elles refont souvent surface, ou les gens y reviennent en secret. (John S. Mbiti: Religions et philosophie Noires/Africaines). Pour les religions abrahamiques et même asiatiques (bouddhisme, hindouisme, shintoïsme; Etc). On voit de nombreux religieux, moines et ermites se retirer des autres hommes pour prétendre bien prier ou pratiquer leurs religions. Il est regrettable que certains ermites soient émaciés car ils soumettent leur corps à l’austérité jusqu’à la torture.

Avec cela, ils prétendent mieux prier leurs Dieux ou leurs Hiérarchies. Ils pensent que prier tout le temps à genoux ou concentré comme des fakirs est ce qui se prie sans cesse. Les choses sont bien différentes avec les religions/spiritualités traditionnelles Noires/Africaines. Pour elle, toute vie est prière, adoration, louange ou évocation des hiérarchies divines. Il n’y a pas de plus grande prière que le service. Le Noir/Africain pratique sa religion/spiritualité Noire/Africaine en vivant la vie de chaque instant et de chaque jour. Partout où est (se trouve) le Noir/Africain, il y a sa religion : il l’emmène dans les champs où il sème des graines ou récolte une nouvelle récolte; il l’emmène avec lui à la fête de la bière ou pour assister à une cérémonie de naissance, mariage funéraire. Il l’a vue avec sa famille, il l’a vue autour du feu en racontant des histoires aux autres. Et s’il est instruit, il emporte la religion avec lui dans la salle d’examen de l’école ou de l’université; s’il est politicien, il le porte au Parlement; s’il marche, il l’emmène au marché.

La dignité avant tout dans la pratique spirituelle Noire/Africaine : l’essentiel n’est pas de rester en vie, mais de rester humain. Si la mort doit nous trouver, qu’elle nous trouve dans une quête perpétuelle de dignité au service des autres en tout et partout. C’est l’essence même des religions/spiritualités traditionnelles d’Afrique Noire.

Où et comment

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