En raison des tensions internes et des actions menées par l’État, notamment par le FBI (arrestations et manipulation des factions rivales par le biais d’infiltrés), un mouvement qui se distinguait par la participation de militantes dès ses débuts, une participation qui s’est accrue tout au long de l’existence du parti, dépassant même celle des hommes. « Les hommes Noirs/Africains pensaient diriger l’organisation, mais en réalité, ce sont les femmes Noires/Africaines qui la dirigeaient ».
Lorsque l’on pense aux Black Panthers, les images qui nous viennent à l’esprit sont souvent violentes ou masculines. Pourtant, il est surprenant d’apprendre que le Black Panther Party était composé aux deux tiers de femmes Afro-Américaines. Les femmes, et en particulier les femmes Noires, constituaient une écrasante majorité (souvent estimée à environ 70 %) au sein du Black Panther Party (BPP), jouant un rôle crucial dans les programmes d’aide sociale et l’organisation du mouvement, malgré les difficultés liées aux discriminations de genre internes. Elles étaient essentielles, occupant des postes de direction, comme Elaine Brown, qui devint présidente, et Kathleen Cleaver, secrétaire à la communication, et organisant des services communautaires vitaux.
Le Black Panther Party (BPP) a mis en place des dispensaires gratuits, des programmes de petits-déjeuners pour les enfants (qui ont inspiré des programmes similaires) et des écoles d’émancipation. Il comptait également des sections dans de nombreuses villes américaines et a tissé des liens avec des mouvements de libération internationaux. « Le BPP demeure un modèle important dans l’histoire de la lutte pour les droits civiques et la libération des Noirs, reconnu pour son militantisme, son action sociale et son impact culturel ».


