Ce qui compte, ce n’est pas tant le poids que vous portez, mais la façon dont vous vous pliez sans vous briser. Car en se pliant sagement, nous apprenons à absorber sans nous détruire. Personne n’est à l’abri de la souffrance. « Les défis et les vicissitudes de la vie surgissent toujours, souvent au moment où on s’y attend le moins. Tout le monde éprouve de la douleur. Mais la douleur/la souffrance de la vie n’est pas une fin en soi; c’est un passage, un enseignant sévère, mais juste qui nous introduit à une connaissance plus élevée, plus raffinée, plus essentielle, jusqu’à l’émerveillement ».
S’émerveiller, ce n’est pas fuir la réalité; c’est se libérer des scénarios imposés, des ornières mentales et culturelles. C’est oser vivre l’instant présent, sans peur, sans fuite, sans masque. Tel est le véritable défi de la libération intérieure.
Chers frères et sœurs Noirs/Africains, la vie est un maître qui vous fait d’abord passer une épreuve avant de vous donner la leçon/le cours. Alors, retenez ceci : (de la souffrance naît la sensibilité, et de cette sensibilité naît l’intelligence). On parle souvent de savoir-vivre, mais rarement de savoir souffrir. Pourtant, c’est dans l’épreuve que se forge la profondeur de l’âme, que se révèle la noblesse du cœur et que se développe une conscience aiguë du monde et de soi-même.
Chers KongoLisolois,
- Ce n’est pas le bruit du monde qui vous assourdit, mais la manière dont vous écoutez les murmures du monde;
- Ce n’est pas la force du vent qui vous emporte, mais la façon dont vous hissez vos voiles;
- Ce n’est pas la hauteur des vagues qui vous frappe, mais la manière dont vous vous en servez pour vous purifier.
- Ce n’est pas l’absence de lumière autour de vous qui vous empêche de chanter, mais la façon dont vous apprenez à chanter dans l’obscurité;
- Ce n’est pas ce que vous perdez qui compte, mais la façon dont vous ouvrez votre cœur à ce qui vient;
- Ce n’est pas la quantité de larmes que vous versez qui compte, mais la capacité à sourire même en pleurant;
- Ce qui compte, cher KongoLisolois, ce n’est pas l’intensité du feu que vous traversez, mais la façon dont vous dansez au milieu des flammes.
Dans la volonté de se laisser capturer par l’instant pur, sans filtre ni projection, réside l’essence d’une perception libérée de tout scénario préfabriqué, de toute histoire répétée, de tout concept imposé. Là, il n’y a plus de mots pour nommer, plus de cadres pour interpréter, seulement l’expérience nue et vivante du présent. C’est la fleur qui scintille sous la rosée matinale, sans chercher à séduire. C’est le soleil qui réchauffe doucement la peau, sans exiger l’attention. C’est l’oiseau qui chante sans public, l’enfant qui rit sans raison, le sourire d’un inconnu qui traverse votre journée comme un éclat de grâce.
Ce sont ces instants-là, fugitifs, simples et silencieux, qui nous désarment, nous éveillent, et donnent soudain l’impression d’ouvrir une porte invisible. Cette porte ouvre sur un ailleurs sans distance, un instant hors du temps, où tout semble juste, où tout est. Non pas parce que nous comprenons, mais parce que nous ressentons, sans avoir besoin de comprendre.


