Le CRSN reste un observatoire incontournable des phénomènes géophysiques dans une région sismique et abrite des volcans encore hyperactifs. Ceci est d’autant plus vrai que « La survie des humains dépend naturellement en partie de leur capacité à prévenir les catastrophes naturelles et à prendre les mesures appropriées pour en atténuer les conséquences ». C’est pourquoi il existe au CRSN tout un département de géophysique pour l’observation des phénomènes géophysiques.
De plus, le Centre contribue efficacement au renforcement du suivi des observations des phénomènes géophysiques afin de permettre le contrôle de la sismicité du bassin du lac Kivu et des zones environnantes. Il est en mesure d’établir la carte des zones à risque d’activité sismique et celle des zones sujettes aux glissements de terrain et à l’érosion.
Par ailleurs, le CRSN Lwiro joue le rôle de vulgariser les résultats de ses recherches aux premiers bénéficiaires qui sont notamment les populations du Sud-Kivu et celles du Nord-Kivu, voire celles de la région. Créé en 1947 à l’époque coloniale, le Centre de Recherche en Sciences Naturelles a longtemps fait œuvre de pionnier dans la recherche pour la région de l’Afrique Centrale et à l’échelle continentale. Il est resté opérationnel malgré les guerres récurrentes qui ont secoué l’Est de RD Congo depuis pratiquement les années 90.
Il a subi, certes, des vols et pillages, mais les collections scientifiques, qui comportent la plus grande bibliothèque scientifique de la Région des Grands Lacs, sont restées intactes. Le Centre héberge également une collection de squelettes et spécimens des mammifères de la région, et de cartes scientifiques. Il n’y a pas assez longtemps, le CRSN Lwiro avait reçu le prix du patrimoine belge à l’étranger.
