KONGOLISOLO
Devoir de mémoire – Être ami avec tout le monde pour montrer que l’on est sociable est un piège; s’asseoir avec quelqu’un ne signifie pas qu’il partage votre point de vue, tout comme partager un repas n’est pas synonyme d’amitié : Être gentil/amical/sociable est une chose, et être un ami en est une autre, ne confondez pas les deux; (Ne baissez pas les bras face aux difficultés, soyez brillant; si possible, soyez visionnaire, ayez beaucoup d’intuition et de créativité, soyez à la fois l’architecte de votre propre vie); « Le bonheur ne peut venir que de nous-mêmes, la vie collective Noire/Africaine ne doit pas céder à l’individualisme occidental qui semble nous envahir; il est temps de travailler pour l’intérêt et le bien de tous, il n’y a pas de chemin vers le bonheur, le bonheur est le chemin »
Devoir de Mémoire – La rencontre historique entre Fidel Castro et El Hajj Malik El Shabazz, également connu sous le nom de Malcolm X : En septembre 1960, Fidel Castro se rendit aux États-Unis pour prendre la parole devant les Nations Unies; (suite à son arrivée et à la constatation qu’il n’était pas là pour sympathiser avec les États-Unis ni pour modifier ses méthodes révolutionnaires afin de se conformer à certaines exigences impérialistes Américaines, une campagne de diffamation inonda les journaux new-yorkais); « Après ce tumulte, Castro et sa délégation furent accueillis par nul autre que Malcolm X, ce moment historique dura deux heures à Harlem, New York; ce fut un geste de solidarité Afro-Cubaine, un événement d’une ampleur inédite depuis l’expansion de l’UNIA de Marcus Garvey à Cuba »
Devoir de Mémoire – Malcolm X a été incompris pour avoir lutté et défendu la cause de ses frères et sœurs Noirs/Africains; il s’intéressait activement à la lutte pour l’indépendance Africaine, en particulier du Kongo : Voici un extrait d’un discours qu’il a prononcé à Detroit, son dernier grand discours, prononcé un jour seulement après l’incendie criminel de sa maison dans le Queens, à New York (c’était le 14 février 1965; il a été assassiné sept jours plus tard à l’Audubon Ballroom de Harlem, à New York, le 21 février 1965; nous reproduisons ici ce discours où il évoque la bataille qui a eu lieu après que le Premier ministre Patrice Lumumba a déclaré l’indépendance du Kongo en 1960); « Il y a eu un massacre de femmes, d’enfants et de bébés au Kongo, mais il n’y a eu aucune protestation, pas même de la part des libéraux Blancs/Occidentaux, pas même de la part de vos amis; pourquoi ? Parce qu’ils ont fait passer cela pour un projet humanitaire (ils appellent cela un projet humanitaire et disent qu’ils le font au nom de la liberté) » … (VIDÉO)

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Devoir de Mémoire – L’opposition entre Martin Luther King et Malcolm X : Deux figures emblématiques, historiques et héroïques, connues pour leur lutte en faveur des Afro-Américains et des peuples opprimés; (Nous avons ici deux individus qui ont combattu au péril de leur vie pour la même cause, mais bien que leur lutte ait eu le même objectif, chacun avait son propre mode d’action; Martin Luther King est présenté comme le fervent disciple inspiré par la lutte non-violente du Mahatma Gandhi, tandis que le portrait de Malcolm X est brossé sur fond de révolution violente); « En disant que Martin Luther King était non-violent et que Malcolm X était violent, admettons-le, mais l’important est de souligner qu’en fin de compte, tous deux ont été assassinés; (la question que l’on se pose alors est : quel mode de lutte était finalement acceptable en Amérique, pour les Blancs/Américains ?) » … (VIDÉO)

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Devoir de Mémoire – Malcolm X et l’internationalisation de la question Noire : L’influence de Malcolm X sur la scène Afro-Américaine et panafricaine est souvent présentée en opposition à celle de Martin Luther King; en réalité, leurs approches sont plus complémentaires qu’on ne le pense généralement (Rosa Parks, dont l’acte de désobéissance civile l’inscrit dans le mouvement non-violent de King, a toujours affirmé se sentir plus proche de l’esprit de résistance incarné par Malcolm X; cependant, la pensée de ce dernier a considérablement évolué au fil du temps, passant du séparatisme à l’internationalisme); « Fils d’un militant garveyiste assassiné par le Ku Klux Klan, Malcolm Little a connu une jeunesse difficile, suivie d’une peine de six ans de prison, qu’il a mise à profit pour s’instruire en lisant de nombreux ouvrages d’histoire »

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Devoir de Mémoire – Je ne suis pas un étranger en Afrique, est le résumé d’un discours magistral prononcé par Malcolm X à l’Université du Ghana le 13 mai 1964, dont est extrait le passage suivant : Je ne me sens pas comme un visiteur au Ghana ni dans aucune autre partie de l’Afrique; je me sens chez moi.(J’ai été absent pendant quatre cents ans, mais pas de mon plein gré); « Notre peuple n’est pas allé en Amérique sur le Queen Mary, nous n’y sommes pas allés avec la Pan American, et nous n’y sommes pas allés avec le Mayflower; Nous sommes allés sur des navires négriers, nous sommes allés enchaînés; Nous n’étions pas des immigrants en Amérique, nous étions de la marchandise pour un système conçu pour faire du profit, c’est de cette catégorie ou de ce niveau dont je parle »

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Devoir de Mémoire – Malcolm X à Ibadan, au Nigeria : Malcolm X est l’une des figures les plus importantes de la cause Afro-Américaine. Prédicateur et porte-parole de la Nation de l’Islam (NOI) pendant une dizaine d’années, il fut accusé de prêcher la haine (en 1963, il rompit avec la NOI et son idéologie séparatiste); « Son pèlerinage à La Mecque l’année suivante contribua à faire de lui une icône mondiale, mais il façonna également cette image lors de son voyage (en moins d’un mois, il se rendit en Égypte, en Arabie saoudite, au Liban, au Nigeria, au Ghana, au Sénégal et en Algérie et rencontra une multitude de militants, d’intellectuels et de chefs d’État) »

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Devoir de Mémoire – Martin Luther King à Accra : Face à l’esclavage et au racisme, une première génération de personnes Noires/Africaines libres a développé des stratégies de survie et de résistance, adoptées et perfectionnées par les générations suivantes; (Le retour en Afrique, la lutte pour l’égalité, le séparatisme, différentes options politiques ont coexisté au sein des milieux militants afro-américains après la Seconde Guerre mondiale; durant cette période, les principaux mouvements Afro-Américains se sont éloignés des questions Noires/Africaines, au sens continental du terme, pour se recentrer sur les questions nationales); « La NAACP et le Congrès pour l’égalité raciale (CORE), créé à Chicago en 1942 par une cinquantaine d’étudiants, majoritairement blancs, prônaient une (seconde reconstruction), en référence à la reconstruction qui a suivi la guerre de Sécession américaine »

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Devoir de Mémoire – Angela Davis, arrière-petite-fille d’esclaves, est née en 1944 à Birmingham, en Alabama. Après avoir fréquenté le lycée à New York à la fin des années 1950, elle a lu Marx et s’est engagée dans le mouvement des droits civiques : Étudiante à l’université Brandeis dans le Massachusetts, elle a appris le français et s’est spécialisée en philosophie (en 1963, après un court séjour en France, elle est partie étudier la philosophie à Francfort avant de revenir soutenir sa thèse à l’université de San Diego, en Californie, sous la direction du philosophe allemand Herbert Marcuse, qui proposait une interprétation marxiste de Freud et était considéré, à l’époque, comme le théoricien de la libération sexuelle); « Féministe, elle a embrassé la voie marxiste, ce qui la distinguait des militants Afro-Américains de cette époque, qui considéraient le marxisme comme une affaire de personnes d’origine Européenne » … (VIDÉO)

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