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À la découverte des Contes Noirs/Africains : en Afrique, on n’a pas besoin d’aller à l’école pour découvrir les contes, ils égaient encore les soirées autour du feu ici et là, servant de modèles de vie à la fois, de bien-être et de réussite dans la société; « Le conte se définit comme un récit d’aventure imaginaire, oral, mettant particulièrement l’accent sur le merveilleux et l’agréable; il présente toujours des situations diverses et invraisemblables (où par personnification, animaux et plantes parlent), que certains contes semblent donner une explication du monde; le conte n’est pas toujours une nouvelle; un livre entier, qui raconte une histoire fantastique, peut-être un conte »

Le rôle du Conte :

  • Le Conte se donne essentiellement pour objet de conserver et de transmettre à la postérité les éléments de sagesse acquis par la société. Enracinée dans le sol, il est le reflet de la vie qu’il tente d’orienter, de diriger en prodiguant les règles de comportement susceptibles de faire de l’homme un être très équilibré;
  • Le Conte est une affaire de tous. Il est selon les mots d’Amadou H. Ba : « Futile, utile et instructeur »; c’est un mensonge qui donne naissance à la vérité.

La taxonomie du Conte Noir/Africain :

  • On sait, depuis les études de Denise Paulme, que les contes Noirs/Africains n’obéissent pas aux mêmes critères que ceux catalogués par V. Propp. Il est important de souligner qu’un Conte est une histoire qui a un début et une fin; et entre les deux moments de multiples actions qui se déroulent, centrées sur une action principale. Ainsi, nous ne classerons pas les contes Noirs/Africains selon les personnages ou le type d’actions, mais plutôt selon la structure interne de l’histoire.

Pour ce faire, il y a :

Le Conte ascendant :

  • C’est un conte dans lequel on commence par une situation de manque et on aboutit à une situation de plénitude. Entre les deux situations, il y a eu des améliorations progressives selon l’évolution du récit.

Le Conte descendant :

  • C’est un conte dans lequel on commence par une situation de plénitude et on aboutit à une situation de manque (à la fin du récit). Entre les deux, il y a eu une dégradation progressive.

Le Conte cyclique :

  • C’est un conte dans lequel deux récits au moins se succèdent, semblables aux deux précédents. Ici un conte ascendant succède à un conte descendant ou inversement.

Le Conte en spiral :

  • Ici le personnage entre dans une sorte de spirale et va d’épreuve en épreuve avant d’assouvir son désir ou d’être récompensé. En général, ce sont des récits de type ascendant qui se succèdent.

Le Conte en miroir :

  • Deux personnages sont mis en jeu.Ce sont des individus opposés puisque là où l’un réussit, l’autre échoue et est puni pour son mauvais comportement ou choix. Celui qui réussit été inspiré ou guidé par un bon génie, tandis
    que celui qui échoue à été orienté par un mauvais génie.

Le Conte en divergence :

  • Il s’agit d’un conte dans lequel les personnages partent d’un même lieu au même moment. Ils subissent les mêmes épreuves; mais, à la fin du récit, on les retrouve opposés, car l’un sera dans une situation de plénitude alors que l’autre manquera de tout.

Le Conte en sablier :

  • Dans ce type de conte les personnages échangent leurs situations initiales au cours du récit sans le savoir (le prince devient esclave et l’esclave devient prince).

Le Conte complexe :

  • On retrouve différents types de contes dans un conte complexe. Dans ce type on ne sait pas à quel type précis appartient le texte.

En Afrique, le Conte est un code moral et éthique, voire spirituel. Le Conte s’adresse au sentiment d’être. Souvent véhiculé avec une expression colorée, comme le symbolisme, le conte est une expression profonde de l’âme. Et le soir ou la nuit est le meilleur moment pour raconter, interpréter ou transmettre des contes. Et cela, de génération en génération !

Source: Yahouba Kahlom.

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