Un géographe Togolais a mis au point une imprimante 3D en utilisant uniquement des déchets électroniques qu’il récupère dans des décharges. Sa machine, dont il a fabriqué le premier prototype il y a trois ans, a beaucoup évolué. Et il ambitionne de créer des objets pour changer le quotidien des Togolais, notamment des prothèses pour handicapés. L’équipe des Observateurs de France 24 est en contact avec le concepteur de cette imprimante depuis décembre 2013. Depuis, son projet a beaucoup évolué. Voici la dernière version de son imprimante 3D à base de déchets électroniques.
Nous avions pris contact avec le créateur de cette imprimante, Afate Gnikou, un géographe togolais bricoleur. À l’époque, la première imprimante 3D made-in Togo avait été fabriqué par le WoeLab, un incubateur togolais d’innovation, et Afate avait participé à cette aventure. En décembre 2013, il nous expliquait : Il y a énormément d’ordinateurs d’occasion qui arrivent d’Europe au Ghana ou au Nigeria par conteneurs et qui se retrouvent dans nos pays. Ces machines sont entassées dans des décharges à ciel ouvert qui sont très peu réglementées.
Difficile de dire combien de tonnes se retrouvent là, mais ce qui est sûr, c’est que le problème ne fait qu’empirer avec les années. Pour contribuer à résoudre ce problème, il s’est lancé le défi de construire une imprimante 3D uniquement avec les objets disponibles dans ces décharges. Un résultat surprenant que vous pourrez voir dans la vidéo ci-dessous racontant son histoire.
C’est une des premières fois que l’Afrique a accès à une technologie en même temps que l’Occident ; une technologie qui sera la source de la prochaine révolution industrielle : déclarait l’architecte au journal le monde.
- Cette imprimante 3D est assemblée avec du matériel récupéré sur des déchets électroniques;
- Ses productions: des pièces en plastique de tous genres nécessaires au quotidien, particulièrement utiles sur le continent Noir/Africain;
- Autour de ce projet, une trentaine de bricoleurs passionnés sont réunis dans un « Fablab », installé à Lomé au Togo;
- On espère que l’Unesco soit séduit par ce programme pour nous accorder une aide et pouvoir développer nos recherches;
- On est en mesure de fabriquer la « W.Afate », en 100 exemplaires avec du matériel de récupération dont nous disposons;
- Au-delà, il nous faudra une production industrielle pour laquelle nous avons besoin de beaucoup plus de moyens;
Aujourd’hui, il existe une dizaine de ces modèles d’imprimante 3D. Elles sont actuellement mises à l’essai dans des écoles et des cyber-cafés de Lomé. Le photographe du mariage ici. Son inspiration l’a dépassé pour la « Ciativi ». Je veux adapter l’impression 3D au contexte et aux besoins togolais et Noirs/Africains.
By, Afaté Gnikou !