Le « Chansons de travail », présente en général un caractère lancinant et répétitif, et utilise souvent le principe du « Call and réponse pattern » (structure d’appel et de réponse) : un soliste lance une formule à laquelle répond la collectivité.
Le rythme peut être marqué par l’outil de travail (pioche, hache, marteau; Etc). Certains pionniers du jazz comme Huddie Ledbetter (1889-1949) ont enregistré des work-songs sous leur forme ancienne. Les chants de travail faisaient alterner l’appel du meneur avec la réponse du groupe ; même le blues prolonge en fait les premiers chants, car le chanteur solitaire s’y répond à lui-même.
Après le travail, les esclaves se rassemblaient souvent pour faire de la musique. Avec les violons ou les banjos, lorsque leurs maîtres les leur prêtaient, à défaut avec leur corps pour faire des percussions, tapant sur leurs cuisses avec les mains ou frappant le sol avec les pieds Texas Alexander reste le seul représentant de ce style très mal connu dont nous avons un témoignage musical.
Malgré tous les interdits, les work songs (chants de travail) permettaient aux esclaves de préserver leur sens musical et de se rassembler en collectivités. Essentiellement chantés dans les champs de coton, sur les chantiers de voies ferrées ou dans les prisons, ces work songs se développent « A capella » (sans instruments) dans un échange de questions et de réponses qui rythmait le travail.