Bien sûr, les Africanistes sont libres, selon les méthodes et l’épistémologie de leur doctrine, d’étudier l’Afrique ou les peuples Noirs/Africains, mais ce qui est grave et insupportable, c’est que les Africanistes, de génération en génération, depuis bien des siècles et tous sans exception, ont étudié les civilisations Noires/Africaines selon des critères et des modèles exclusivement européens pour qu’au final ils se retrouvent tous des « Euro-centristes ».
C’est ainsi que tout ce qui est Noir/Africain sera alors jugé, évalué, compris, exclusivement selon des appréciations et les considérations purement européennes.
- Par conséquent, les spiritualités Noires/Africaines sont assimilées au « Fétichisme à l’animisme ». Les philosophies Noires/Africaines deviennent des « Systèmes de pensée ». Les peuples et nations Noires/Africaines sont considérés comme des « Tribus et des Ethnies »;
- Les arts Noirs/Africains sont des « Arts Nègres, sauvages, primitifs ». Les langues Africaines sont des « Langues inférieures, des langues vernaculaires, des dialectes, des langues semi-bantoues, chamito-sémitiques, Afro-Asiatiques; Etc ». Et vous constaterez que d’autres noms ont été inventés de toutes pièces tels que : « Peuples paléo-nigritiques, peuples hamites, peuples hottentots, sociétés acéphales, peuples sans histoire; Etc »;
- Les Africanistes ne sont pas que des Euro-centristes, mais surtout ce sont des racistes qualifiés. Autrement dit, tous, sans exception, croient qu’il existe une hiérarchie entre les groupes humains, les « Races », sur les plans social, politique, intellectuel et affectif ou que les « Races », sont inégales et que la « Race Noire », doit restent inférieurs à la « Race Blanche »;
- Les Africanistes Euro-centristes et racistes, tous sans exception, n’ont jamais sérieusement critiqué l’Afrique sur le plan scientifique car pour eux l’Afrique n’a tout simplement pas « D’histoire, de civilisation, d’art, de droit, de philosophie, de spiritualité sauf caprice et immédiateté ». Du coup, l’Afrique pharaonique n’appartient pas à l’esprit Africain. L’Egypte pharaonique appartient donc au monde méditerranéen ou oriental;
- Les Africanistes proclament aussi « Orbi et urbi », que l’esclavage des Noirs/Africains était pourtant bénéfique, car c’était une forme d’éducation et de civilisation pour les Noirs/Africains en contact avec les Européens, les seuls êtres humains éduqués et civilisés;
- L’Africanisme Euro-centriste et raciste n’acceptera jamais de considérer l’Egypte pharaonique comme une civilisation Noire/Africaine, car le dogme hégélien est toujours puissant, c’est-à-dire : « L’Egypte ne fait pas partie de l’Afrique proprement dite, l’Egypte n’appartient pas à l’esprit Noir/Africain ».
Voilà ce qu’est l’Africanisme, ses racines historiques, culturelles, philosophiques, juridiques, idéologiques, épistémologiques.
- Voilà ce qu’est le paradigme intellectuel de l’Africanisme depuis le XVIIIe siècle, dont l’œuvre est de priver les peuples Noirs/Africains de toute confiance en eux-mêmes pour ensuite leur imposer des aides superficielles et des micro-crédits dont on est sûr qu’ils ne le feront pas. Et ne changeront en rien la situation globale et misérable dans laquelle ils ont mis l’Afrique, le continent Noir;
- Les théoriciens et doctrinaires Africanistes ont toujours soutenu la colonisation, l’apartheid, mais aussi ils ont théorisé la « Mission civilisatrice de l’Afrique, le sous-développement », qui furent engendrés par la traite Négrière atlantique. Et de nos jours, ils soutiennent l’exploitation néocoloniale, les échanges commerciaux, injustes et les contrats léonais à l’échelle internationale tandis que l’Occident continue d’introduire des maladies comme la syphilis, la tuberculose, le sida, Ebola, en Afrique. En même temps que la corruption politico-financière. Et tout cela exprès;
- L’Africanisme dispose de laboratoires, de centres de recherche et d’instituts bien équipés, avec des légions de spécialistes qui considéreront toujours tous les « Entrepreneurs Noirs/Africains, qui collaboreront avec eux, comme des « Petits gagnants », sans dignité;
- Les Africanistes sont constamment à la recherche de la reconnaissance de leurs pairs, s’écrivent et se citent comme pour obtenir une sorte de bonheur scientifique puisqu’aucun Africaniste n’entreprendra jamais une analyse critique du travail d’un autre Africaniste. Pour eux, la solidarité doctrinale est un devoir sacré.
Les Africanistes établissent bien entendu toutes leurs bibliographies sans mentionner aucun ouvrage écrit par des spécialistes et historiens Noirs/Africains, surtout lorsqu’ils traitent de questions cruciales concernant le passé, le présent et l’avenir des peuples Noirs/Africains; ceci dans le seul but de maintenir ainsi l’aliénation culturelle chez les peuples Noirs/Africains.