C’est un excellent moyen de pourvoir aux divinités. Un arbre par, exemple, cache tout un sanctuaire ou peut signaler l’emprise d’un couvent Vaudou.
Dans la culture Samba, les jeunes initiés apprennent déjà que les forêts sont sacrées et souvent strictement protégées par la divinité « Oro », mais aussi, ce sont ces forêts qui sont protégées par telle ou telle autre divinité ou consacrées pour un culte comme sanctuaire d’initiation (Hun Zinzo), la purification (Hoko-Lile) et autres manifestations ou pratiques, plus ou moins ésotériques et réservées uniquement aux initiés (adeptes).
Chez les Samba, dans le nord du Dahomey, l’initiation se déroule dans la forêt au vu de son caractère sacré. Les enclos du secret « Hunkpa » sont les mieux indiqués, mais aussi ces forêts remplissent plusieurs fonctions : écologique, socio-culturelle, religieuse, économique et thérapeutique dans le sens où elles fournissent des plantes médicinales et sont utilisées pour des séjours magico-thérapeutiques.
Quand bien même ces forêts remplissent plusieurs fonctions à la fois, la fonction religieuse et initiatique est essentielle. C’est ainsi que toutes les divinités du panthéon béninois avaient une forêt dédiée à leur culte. Et tout jeune, ayant été initié, est susceptible de mener une vie réussie à la maison (mariage), en famille et en société.
(Vintage photo 1950 : initiation of Samba boys in North Dahomey).
