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Poème, de Maya Angelou : je me lève quand même en l’honneur de l’histoire des Noirs, rappelons-nous de toujours monter; merci Mère Maya Angelou pour votre témoignage et votre ministère; plus de 30 diplômes honorifiques de 16 collèges et Universités … (VIDÉO)

Poème

Maîtrisant quatre langues, dont l’arabe, Maya Angelou a été « rédactrice en chef » d’un journal arabe pendant sa jeunesse. Après avoir vaincu le viol à l’âge à neuf ans, être devenue mère à l’âge de 16 ans, avoir abandonné ses études et se tourner brièvement vers la prostitution, alors que son travail de serveuse ne pouvait plus les réduire (elle et son bébé), elle était finalement devenue la quintessence de triomphe.

POURTANT JE M’ÉLÈVE, PAR MAYA ANGELOU.

  • Vous pouvez me rabaisser pour l’histoire;
    Avec vos mensonges amers et tordus,
    Vous pouvez me traîner dans la boue,
    Mais comme la poussière, je m’élève pourtant.
  • Mon insolence vous met-elle en colère?
    Pourquoi vous drapez-vous de tristesse,
    De me voir marcher comme si j’avais des puits,
    De pétrole pompant dans ma salle à manger?
  • Comme de simples lunes et de simples soleils;
    Avec la certitude des marées,
    Comme de simples espoirs jaillissants,
    Je m’élève pourtant.
  • Voulez-vous me voir brisée?
    La tête et les yeux baissés?
    Les épaules tombantes comme des larmes.
    Affaiblie par mes pleurs émouvants.
  • Es-ce mon dédain qui vous blesse?
    Ne prenez-vous pas affreusement mal
    De me voir rire comme si j’avais des mines
    d’or creusant dans mon potager?
  • Vous pouvez m’abattre de vos paroles,
    Me découper avec vos yeux,
    Me tuer de toute votre haine,
    Mais comme l’air, je m’élève pourtant.
  • Ma sensualité vous met-elle en colère?
    Cela vous surprend-il vraiment
    De me voir danser comme si j’avais des
    Diamants, à la jointure de mes cuisses?
  • Hors des cabanes honteuses de l’histoire
    Je m’élève
    Surgissant d’un passé enraciné de douleur
    Je m’élève
    Je suis un océan noir, bondissant et large,
    Jaillissant et gonflant je tiens dans la marée.
    En laissant derrière moi des nuits de terreur et de peur
    Je m’élève
    Vers une aube merveilleusement claire
    Je m’élève
    Emportant les présents que mes ancêtres m’ont donnés,
    Je suis le rêve et l’espérance de l’esclave.
    Je m’élève
    Je m’élève
    Je m’élève

Traduit par Olivier Favier. Extrait du recueil And still I rise, 1978.

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