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Devoir de Mémoire : la scarification en Afrique Noire, tradition très ancienne remontant au moins au XVIIIème siècle, (la scarification Haabré en langue Ko, est un rituel qui consiste à inciser la peau à l’aide d’une lame, d’une pierre, d’un morceau de miroir ou un couteau; « Ensuite, la plaie est recouverte de beurre de karité, de jus ou de cendres de plantes médicinales ou de boue, et on laisse les motifs se former sur la peau, (les raisons pour initier cette pratique sont diverses) »

Initialement, elle a été initié pour marquer l’intégration des individus et faire reconnaître plus facilement leurs origines au sein de la population Noire. Elle a aussi permis aux descendants malheureusement réduits en esclavage de se reconnaître et de se souvenir de leurs origines lorsqu’ils se retrouvaient loin de leurs terres. Aussi, des explications récentes ont révélé au Bénin que certaines familles sacrifiaient leurs descendants dans le but ultime d’éviter l’esclavage, les esclavagistes préférant les corps non mutilés.

Ces marques sont faites sur les enfants, dès l’âge de dix ans. En tant que rite de passage, ces scarifications sont généralement accompagnées d’une cérémonie. Les significations sont aussi nombreuses que les scarifications sont diverses. Selon les formes, les dimensions et les positions d’un visage, il est possible d’identifier des individus d’une ethnie, d’une famille ou d’une catégorie sociale donnée.

Autrefois symbole de personnalité et de différenciation, les scarifications étaient des marques d’identité fièrement portées par certains peuples d’Afrique. Ces derniers pourraient l’utiliser pour s’affirmer comme appartenant à une ethnie, une tribu ou une classe hiérarchique particulière.

La scarification a toujours constitué une dimension fondamentale de la culture humaine et dans toutes les sociétés où elle a été pratiquée; mais aujourd’hui, cette pratique est en train de disparaître. Avant, les enfants sans cicatrices ont longtemps fait l’objet de moqueries dans les écoles. Aujourd’hui, au contraire, cette tradition est considérée comme une pratique, tantôt barbare, tantôt rétrograde, tantôt risquée du point de vue sanitaire.

Ces marques sont honteuses aujourd’hui. Elle a été interdite dans plusieurs pays, notamment au Burkina Faso, elle a donc tendance à disparaître. Les dernières personnes à en être atteintes aujourd’hui ont généralement au moins la quarantaine et elles constituent la dernière génération.

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