En étudiant minutieusement les mécanismes du capitalisme, Garvey avait réussi l’exploit de créer un empire financier (Negro Factories Corporation) et de faire battre le cœur de toute l’Amérique Noire (Harlem). Inspiré par Cyril Briggs, fondateur de l’African Blood Brotherhood, il prévoyait de lever une armée de 500 000 soldats mélanodermes forts (la légion Africaine) avec plusieurs régiments de cavalerie pour expulser tous les colons d’Afrique.
Il était sur le point de gagner son pari, mais il fut malheureusement trahi par une Kyrielle de Nègres inféodés, mendiants, idiots et jaloux de sa prospérité (George Tyler, Philip Randolph, George Tobias, Earlfield Brando, Willy Pickens, Agent 800, Mgr George Alexander). McGuire, W.E.B. Dubois).
En dehors de l’Afrique du Sud, aucun État Noir/Africain du XXIe siècle ne dispose d’une flottille maritime comparable à celle de la Black Starline (Black Star Shipping Company) appartenant à l’U.N.I.A. Celle-ci a été créée en 1919 grâce à un système SICAV populaire mis en place par Garvey, un autodidacte. Ses investisseurs étaient exclusivement des Noirs/Africains.
Le programme de Garvey se résumait en deux phrases : (La race d’abord et l’autonomie). Ironiquement, c’est le Vietnam, un pays asiatique, qui fut l’heureux bénéficiaire. HO CHIN MINH, le grand gagnant de Dien Bien PHU, était un adepte du Garveyisme. Durant son séjour américain, il fréquente assidûment le Liberty Hall, siège de l’U.N.I.A. Sous les conseils de son mentor Duse Muhammad Ali, Garvey avait créé des ordres de chevalerie sur le modèle éthiopien pour promouvoir l’intégrité, la loyauté et l’amour-propre au sein de l’UNIA (Universal Negro Improvement Association).
Photo : Marcus Garvey, emmené à la prison de Tomb (Géorgie) par des agents du FBI après un procès inéquitable (1924). Un livre ne suffira pas, Garvey mérite toute une série de documentaires.