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Cris du cœur de Jacob Devarieux envers Tshala Mwana : alors qu’il vient de quitter cette terre des hommes, on se rappellera que Jacob Devarieux part avec un rêve qu’il n’avait jamais pu réaliser, un rêve pas comme les autres, celui d’avoir le cœur de Tshala Mwana; mais il n’était pas tombé comme un arbre, la chanson en créole « Mwen malad aw » (je suis malade de toi), tube à succès des Kassav, lui avait été dédiée … (VIDÉO)

Jacob Devarieux

La révélation a été faite lors d’un concert de Kassav à Kisnhasa, DR. Congo (alors Zaïre). Prenant la parole, le metteur en scène avait pris la parole, avant la fin du concert, et un bref dialogue s’ensuivit avec Jacob Devarieux, le patron de l’orchestre Kassav :

 « Jacob, vous préparé une petite surprise, et puis on va être obligé de conclure parce qu’il y a d’autres qui viennent derrière … » Et à Jacob Devarieux de raconter son anecdote.

 « Je vais vous raconter une petite histoire par rapport à la chanson que je vais faire maintenant. Eh ! Il y a quelques années de ça, j’ai croisé la route de Tshala Mwana, je t’avoue que j’étais assez impressionné. Et du coup, je me suis dit : « Il faut que je fasse la cour à cette jeune femme. » Donc, j’ai tenté ma chance. Franchement, elle ne m’avait même pas regardé. Du coup, je me suis dit : « Je vais changer de stratégie, je vais écrire une chanson, je vais mettre des mots en Lingala dedans, et peut-être que si la chanson est bien, peut-être qu’elle va jeter un œil sur moi, elle va se dire que peut-être ce mec n’est pas si mauvais que ça ». Alors, j’ai fait la chanson, ça n’a pas marché non plus. Alors, elle, elle ne savait pas que j’avais fait cette chanson-là pour elle. Je dis ça ce soir parce que … bon ! C’est son anniversaire. Donc, je vais vous fait la chanson, peut-être que vous allez reconnaître, telle que vous allez aimer, ça va vous faire un petit boom. Alors…» (Jacob Devarieux).

 Ça n’a pas marché avec elle, mais la chanson a marché, elle.

 Oui ! La chanson a marché. Ça marché avec d’autres femmes, mais pas avec elle malheureusement ! (Jacob Devarieux)

Cette révélation est liée au fait que plus tard les Fans des Kassav ne sachant pas chanter correctement « Tout le monde Maboko » ont transformé cette partie en Makoko. Et les Zaiko ont imité la guitare basse des Kassav jouée par un Camerounais du nom de Mbida. C’était la tonique ou la dominante seulement jouée en deux temps. Pour continuer cette histoire de mixage « Rumba-Zouk-Lingala-Creole », c’est Pépé Kallé (celui qu’on appelait « L’éléphant du Zaïre ») qui a eu du succès fou avec son « Poun moun paka bougé », premier album Zaïrois des années 80-90 aux Antilles.

Aussi faut-il ajouter qu’à l’époque, un jeune artiste musicien participa comme choriste pendant ce méga concert (des Kassav à Kinshasa). Son nom Matope, l’unique et le vrai Kool Matope. Vous comprendrez comment le rythme zouk a fortement influencé ses tubes gospel. Voilà comment Jacob est immortel au Congo Kinshasa.

À défaut d’être une très grande chanteuse, Tshala Muana était d’une beauté extraordinaire. Une petite anecdote en guise de conclusion : dans les années 80, le meilleur footballeur du championnat français, le Sénégalais Jules Bocandé, avait failli se suicider parce que la reine du Mutuashi lui refusait sa main. Il suffit de revisionner ses clips de « Kashama », « Cicatrice d’amour ou Nasi na bali » pour se rendre compte qu’elle avait un physique à couper le souffle. La nature lui avait vraiment souri à sa naissance.

Il importe d’avouer qu’à l’époque Tshala Muana était une diva, véritable perle rare qui faisait craquer les Houphouët-Boigny et les Thomas Sankara, et pas nécessairement des musiciens n’importe lesquels. Elle aurait eu des problèmes avec les beaucoup des premières dames des pays d’Afrique de l’Ouest. C’est avec raison que Jacob Devarieux tomba aussi sous son charme.


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