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Devoir de Mémoire – Donga : l’art martial Nègre des vaillants guerriers, Surma d’Éthiopie; c’est une lutte traditionnelle Noire/Africaine d’origine éthiopienne; (l’un des principes de cette lutte est que personne ne perd, personne n’est jamais vaincu, personne n’est vainqueur); « Dans cet art Noir/Africain, seul compte le combat, la joute entre les deux combattants; (les cicatrices reçues symbolisent l’héroïsme de leur porteur et qu’il est prêt à donner sa vie pour ses proches, pour son peuple) » … (VIDÉO)

Lors de cette joute aux poteaux de bois dans laquelle les adversaires sont placés face à face, deux à deux, la violence des affrontements oblige les participants à se protéger la tête et les articulations à l’aide de fibres végétales tissées spécialement à cet effet.

Force, adresse et élégance sont de mise. Très souvent, ces combats servent de prétexte à régler de vieilles querelles. Après un certain temps, l’excitation due à la vue du sang et à l’alcool absorbé, atteint son paroxysme, et le climat devient souvent électrique. Dans la tradition, les Dongas marquent la fin des récoltes. Les greniers remplis et l’existence du clan assuré pour une année, les jeunes hommes songent à se marier. Alors ils se rassemblent entre les villages pour se mesurer les uns aux autres et séduire les filles nébuleuses du quartier.

Vêtues de courtes jupes en peau de chèvre ou de vache, finement décorées de perles et de petites pièces métalliques, au milieu desquelles il n’est pas rare de trouver une douille, elles contrastent avec les corps nus et les visages presque entièrement recouverts de peinture végétale blanche, ocre ou rouge des jeunes guerriers (les parties non peintes formant des motifs géométriques variés).

Recouverts d’un pagne en tissu ou d’une peau de bête, ils se livrent à des batailles singulières d’une telle violence qu’ils sont considérés comme les plus sanglants du continent Noir/Africain. En fait, ces exercices rituels remplacent les luttes armées qui opposaient autrefois des individus de différents villages.

Les protections sont réalisées à partir de fibres végétales que les combattants fabriquent lors de leur transhumance pastorale sous forme de protection poignet, coudes, genoux mais aussi casques et protection sur toute la longueur du bras. Ils sont réalisés dans des couleurs vives de rouge, bleu, vert et parfois jaune selon les goûts et les fibres à leur portée.

Armés d’un bâton de deux mètres de long, taillé dans du bois très dur (souvent en acacia) et terminé en forme de phallus, les participants à la Donga s’affrontent au milieu d’un cercle formé par les spectateurs. Le but du jeu est de prouver sa virilité en mordant la poussière ou en le rendant incapable de reprendre le bâton. Bien sûr, ces affrontements peuvent se transformer en règlements de compte personnels.

De temps en temps, un agresseur s’en prend à sa victime et la frappe d’un coup mortel, car les fractures du crâne ou de la cage thoracique ne sont pas rares et entraînent souvent la mort. Mais le sens premier de ce rite est attaché à la séduction. Cela rend la réunion d’autant plus dangereuse. En effet, dans un souci d’attirer l’attention des jeunes filles assistant aux combats, les assaillants se frappent parfois au-delà de la limite imposée par le jeu.


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